Dans Le Figaro, Christian Jacob, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, utilise la mauvaise méthode pour combattre le projet de loi Taubira :
"Nous défendons un projet alternatif, c'est l'alliance civile, qui prévoit assistance et secours au sein des couples homosexuels, et un droit à une plus grande sécurité juridique en cas de dissolution notamment. Mais nous sommes totalement opposés au droit à l'adoption qui fera voler en éclats la présomption de paternité et les grands principes de la filiation."
L'un entraîne l'autre, de même que le Pacs, que l'UMP n'a jamais voulu abroger, est la cause de la revendication d'aujourd'hui. Nous n'avons pas manifesté le 13 janvier pour obtenir une sorte de Pacs amélioré ! Cette récupération de l'UMP pour faire subir à la civilisation un pas en arrière n'est pas admissible.
Pourtant, Christian Jacob a bien compris que le projet de loi Taubira entraîne des conséquences que le gouvernement tente de dissimuler :
"On veut que [la PMA] soit abordée en séance, car la PMA, qui est défendue par plusieurs ministres, conduira nécessairement à la gestation pour autrui (GPA). Il y a un vrai mensonge et une tromperie du gouvernement, qui a fait marche arrière en annonçant que la PMA serait inscrite dans une loi sur la famille. Mais dès qu'on ouvre le droit au mariage et à l'adoption, c'est de fait la PMA pour convenance personnelle pour les couples de lesbiennes. Et comme le credo de la gauche, c'est l'égalité, les couples d'hommes réclameront la GPA. Nous basculerons alors vers la marchandisation des corps, ce que la société française a toujours refusé."