Christian Vanneste a posé une question à Mme la secrétaire d’État chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme sur la situation des droits de l’Homme en Algérie. 3 ans de prison ont été requis contre une chrétienne pour exercice illégal d’un culte non musulman, 6 Algériens ont comparu pour avoir voulu organiser une messe sans autorisation. Rama Yade a répondu :
"La France défend, en Algérie comme partout ailleurs [sic : comme en Inde, en Chine, etc.], la liberté de culte et de conscience, inscrite dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Pour sa part, la Constitution algérienne garantit, elle aussi, la liberté de culte. Historiquement, l’Algérie a toujours été une terre de tolérance pour les non-musulmans et, notamment, les chrétiens. L’action de l’émir Abdel Kader, qui a offert sa protection aux chrétiens de Damas, témoigne de cette ouverture. Plus récemment, l’Église catholique d’Algérie est demeurée aux côtés du peuple algérien pendant les années de terrorisme. Aujourd’hui même, au moment où certains chrétiens d’Algérie paraissent en butte à des difficultés, un débat public très vif a lieu en Algérie, notamment dans la presse, à l’occasion duquel beaucoup d’intervenants rappellent leur attachement à la liberté de culte et à la tradition d’ouverture du pays. Le ministère des affaires étrangères et européennes suit avec une grande attention la situation des chrétiens d’Algérie. Si l’exercice des cultes relève exclusivement des autorités algériennes, la France a toujours veillé à entretenir avec elles un dialogue régulier sur cette question. L’attention de nos interlocuteurs a ainsi été plusieurs fois appelée, y compris à haut niveau, sur le sort réservé aux chrétiens d’Algérie. Les services du ministère des affaires étrangères et européennes sont également en contact régulier avec les autorités ecclésiastiques, en France comme en Algérie. Les 21 et 22 juin 2008 le Premier ministre François Fillon a rencontré Mgr Teissier, ancien archevêque d’Alger, et a visité la basilique Notre-Dame-d’Afrique, qui symbolise justement la tradition de tolérance et d’ouverture dont l’histoire algérienne est empreinte. Il faut enfin souligner que le sort réservé aux chrétiens fait l’objet d’un débat au sein même de la société algérienne : le cas de Habiba Kouider, récemment inculpée pour prosélytisme, a ainsi suscité de nombreuses réactions dans la presse nationale algérienne. Au-delà de ce cas particulier, les autorités françaises continueront de suivre avec attention la situation de liberté de conscience et de cultes, en Algérie comme partout ailleurs."
Eric
La réponse de cette femme africaine est une insulte aux victimes des persécutions musulmanes et constitue un véritable crime négationniste.
Denis Merlin
Il ne s’agit pas évidemment d’une seule personne, mais d’une loi qui permet des poursuites contre des dizaines de personnes et est une négation de la liberté religieuse.
La liberté religieuse notre gouvernement, uni aux socialistes, qui la viole par le financement des mosquées avec les deniers publics n’en a pas cure, en réalité.
La France n’est pas une Etat de droit. Prenons conscience que nous sommes dans une tyrannie.
Croan
Ce courrier a été rédigé, a la demande de la secrétaire d’État chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme, par un énarque. la secrétaire d’État chargée des affaires étrangères et des droits de l’homme l’a ensuite signe.
Virez les énarques, pas seulement les politiciens!
boomerang
“Pour sa part, la Constitution algérienne garantit, elle aussi, la liberté de culte.”
Rama Yade confond (sciemment?) la liberté de culte et la liberté de conscience.
Dans la plupart des pays musulmans (voire tous?) la liberté de changer de religon, sauf pour se convertir à l’Islam, n’existe pas.
Un musulman devient par sa conversion à une autre religion, un apostat, et devient donc susceptible de subir les pires sanctions …
jo
Quelle belle démonstration de langue de bois.
Lisa
Donc, en Algérie tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. Quelle hypocrisie. !
thib
Ce que j’apprécie au Salon Beige, c’est le traitement éclairé de l’information avec un regard chrétien. Mais parfois je suis un peu déçu par certains commentaires démesurés ou manichéens, voire cons de type “de cette femme africaine […] crime négationniste” ou “nous sommes dans une tyrannie”.
Dans le cas de ce sujet, effectivement notre chère Rama est à côté de la plaque, mais allait-elle répondre à l’Assemblée Nationale que l’Algérie est un pays tyrannique et que l’Islam est intolérant ? Même si elle le pensait, elle ne le dirait pas, diplomatie oblige.
Contestons la médiocrité, le relativisme, le laïcisme et tout le reste, mais soyons crédibles en évitant des propos démesurés qui portent atteinte à notre crédibilité !
tonio
La réponse de madame Yade est émaillée de quelques erreurs ou imprécisions, ce qui est surprenant pour une diplomate n’est-il pas ?
L’Algérie, notamment, n’existe que depuis 1832-1840, donc écrire qu’elle a “historiquement toujours été une terre de tolérance” est un peu tendancieux. C’est surtout oublier qu’elle a été historiquement une terre chrétienne, avant son invasion par les arabes… et l’éradication des berbères qui s’ensuivit.
“Toujours été une terre de tolérance”, parlez-en aux harkis, et dites cela en face de nos cimetières pillés là-bas !
Daquin
On est sélectif dans ses indignations, chez les politiciens français. Voir les profanations.
jo
Quelle belle démonstration de langue de bois.
de Chateaubriand
Il semble effectivement qu’il y ait comme deux poids, deux mesures dans bien des cas:
http://archange.hautetfort.com/archive/2008/09/06/la-scandaleuse-agression-d-une-religieuse.html
http://archange.hautetfort.com/archive/2008/08/28/traitement-mediatique-des-lieux-de-culte-vandalises-en-franc.html
Grégoire
je considère au contraire cette réponse, non courageuse, mais étonnante d’un ministère dont on a peu l’impression qu’il se soucie du sort des chrétiens en France comme dans les pays musulmans.
Quéribus
Forte, “la” Rama Yade, en langue de bois…