La Norvège va poursuivre la réduction de son exposition au risque européen. C'est ce qu'a annoncé vendredi Yngve Slyngstad, directeur du fonds souverain norvégien lors de la remise de son rapport trimestriel. Ce fonds, l'un des plus importants au monde, est doté de 600 milliards de dollars, issus de la rente pétrolière, soit environ 120.000 dollars par habitant. C'est principalement du risque souverain en zone euro que la Norvège souhaite se prémunir. C'est désormais de la France et de la Grande Bretagne que le petit pays scandinave, qui a refusé son adhésion à l'Union européenne, voit le risque arriver.
De son côté, Erkki Tuomioja, le ministre finlandais des Affaires étrangères, a déclaré :
« Nous devons faire face ouvertement à la possibilité d’un éclatement de la zone euro. Ce n’est pas quelque chose que qui que ce soit– même les Vrais Finlandais – préconise en Finlande, et encore moins le gouvernement. Mais nous devons être prêts. Nos responsables, comme tout le monde et comme chaque état major, ont une sorte de plan opérationnel pour toute éventualité. »
Le ministre exprime aussi sa profonde méfiance devant les plans ourdis par le « gang des quatre » (les chefs de la Commission, du Conseil, de la Banque centrale et de l’Eurogroupe).