Aux élections législatives en Norvège, le parti travailliste du Premier ministre sortant conforte sa première place avec 28% des voix et 53 sièges, mais en deuxième position a percé le « parti du progrès », « parti populiste anti-immigration », qui double ses voix à près de 24% et passe de 27 à 48 sièges, devançant le parti conservateur qui chute à 14,6% et perd 12 sièges.
Fort d’un score historique, la droite populiste FrP (Parti du progrès) doit largement son succès à la jeunesse, en particulier chez les hommes, séduite par son discours anti-fiscal, anti-élites et anti-immigration. Dans un pays où la fiscalité est l’une des plus élevées d’Europe, le FrP veut sortir la tronçonneuse. Le parti réclame notamment l’abolition de l’impôt sur la fortune.
“Nous devons baisser nos impôts parce que nous voyons que certains Norvégiens qui créent beaucoup d’emplois, des entrepreneurs prospères, s’installent en Suisse ou en Suède, et cela n’est pas durable pour la Norvège”.
Parallèlement, le parti préconise de réduire les coûts liés à la bureaucratie, l’aide au développement, l’immigration, et les subventions aux énergies renouvelables.
Politologue, Johannes Bergh le définit comme un “parti populiste de droite” anti-immigration et anti-élites.
“Mais si on le compare à d’autres partis de cette catégorie en Europe comme les Démocrates de Suède ou (le Rassemblement national de) Marine Le Pen, le parti du Progrès est plus modéré et fait beaucoup plus partie de l’establishment” qui “ne franchit pas la limite du racisme” (sic).
Il a déjà exercé le pouvoir en Norvège aux côtés des conservateurs entre 2013 et 2020.