Devant l’afflux particulièrement important et en forte augmentation d’émigrés arrivant en Europe, le chrétien s’interroge sur la conduite à tenir envers eux.
La hiérarchie ecclésiale catholique rappelle à chacun l’impérieux devoir de charité. Elle a raison, mille fois raison car tout être humain, quelle que soit sa religion, est frère en humanité et Jésus est mort sur la Croix pour chacun. D’ailleurs, nombre de chrétiens et de paroisses en France n’ont pas attendu ces exhortations pour accueillir des familles irakiennes, syriennes ou autres, particulièrement éprouvées par ce qu’elles ont subi et vécu dans leur pays d’origine.
Cependant, le chrétien est également citoyen et se doit de défendre sa patrie, sa nation, son héritage culturel, religieux, etc.
Car enfin, Dieu s’était choisi un peuple parmi tous les autres, le peuple élu, le peuple juif ; la Sainte Famille avait dû s’exiler en Egypte mais la Providence l’avait ramenée en Terre Sainte ; Jésus Christ avait pleuré sur Jérusalem … Dieu ne méconnaît pas le concept de peuple et de nation, l’Eglise non plus quand elle décerne à la France le titre de "fille aînée de l’Eglise", ou quand Jean-Paul II vient lui demander ce qu’elle a fait des promesses de son baptême.
Lors de la Révolution française, la Patrie a été déclarée en danger. Aujourd’hui, nul ne peut contester que la partie européenne de notre civilisation judéo-chrétienne soit en danger.
L’Européen chrétien se doit de la protéger, voire de la défendre.
Les enseignements de l’Histoire le prouvent, lorsque l’islam arrive dans un pays, il tend à exclure ou à convertir les non-musulmans. La Turquie, l’Algérie, … terres chrétiennes à l’origine, sont devenues des Etats musulmans. Le Liban, encore havre de paix dans les années 1960, est ce qu’il est aujourd’hui avec ses tensions internes insurmontables.
Certes, ce n’est pas la première fois de son histoire que la France est soumise à de fortes émigrations. Mais, faut-il le rappeler, les immigrations précédentes étaient le fait de populations essentiellement chrétiennes qui ne mettaient pas en danger 1 500 ans d’histoire de France chrétienne. Or, aujourd’hui, la nature du problème est tout autre avec l’arrivée massive de l’islam. C’est d’ailleurs bien la Conférence des évêques de France qui en 1999, dans un document toujours d'actualité, faisait ce constat : "Aujourd'hui, ce ne sont plus seulement des musulmans que nous rencontrons, c'est l'islam avec ses organisations et la diversité de ses courants qui prend place dans l'environnement social, culturel et religieux de notre pays."Comment concilier ces deux impératifs de charité et de défense de notre civilisation, de notre religion, de notre pays ?
Tel est le dilemme auquel le chrétien est confronté. Telle est la sollicitation à laquelle sa conscience est soumise.
Comme cette problématique, nouvelle et inédite, est ardue à résoudre, il attend des éclairages de la part de sa hiérarchie catholique.
D’ailleurs, les évêques du Proche et du Moyen Orient nous disent avec une insistance appuyée que les chrétiens doivent rester sur place et ne pas émigrer. Pourquoi ne pas les écouter, eux qui vivent au sein de l’islam et qui savent de quoi ils parlent ? Est-il vraiment judicieux, opportun de clamer haut et fort que nous sommes prêts à accueillir ces malheureux ? N’est-ce pas contribuer à appauvrir ce christianisme oriental indispensable à ces contrées ? N’est-ce pas aller à l’encontre des recommandations de son clergé ?Oui, Messeigneurs les évêques, Messieurs les prêtres et curés de France et d’Europe, nous attendons de vous non seulement un encouragement à la charité, mais bien des orientations précises prenant en compte ces deux volets, aussi impératifs l’un que l’autre.
Dans quelques années – 10 ans ?, 20 ans ? 30 ans ? – l’Europe risque d’être majoritairement peuplée de musulmans, nos cathédrales, nos églises transformées en mosquées et les chrétiens soumis à de fortes pressions pour embrasser l’islam, passer sous le régime de la dhimmitude, ou partir.
Est-ce cela que vous, ecclésiastiques, acceptez d’emblée ? Est-il suffisant aujourd’hui de nous dire : "montrez-vous charitables et accueillez-les" ?
Saint Augustin avait payé de sa personne pour être un rempart contre les Vandales et avait contribué à arrêter leur progression. Il avait sauvé la ‘Berbérie’ chrétienne de l’époque [ndlt : plutôt tenté de sauver]. Dans les premiers siècles du christianisme, les évêques n’avaient eu de cesse de transformer les temples en églises, malgré les rigueurs du temps.
Vous en êtes les successeurs.
Merci de nous apporter un peu de sagesse qui vient de Dieu, de nous guider. Nous en avons grande soif."