Sans polémiquer sur la pertinence de la présence de la France en Afghanistan ni sur le déroulement de l’embuscade, le MNR, dans un communiqué, rend hommage aux militaires tués tout en posant de bonnes questions :
" Le Mouvement National Républicain rend hommage à nos soldats morts en Afghanistan dans l’accomplissement de leur devoir . Ces jeunes soldats, et leurs camarades qui poursuivent le combat contre des fanatiques islamistes , montrent que la jeunesse française sait encore se dépasser et faire preuve d’abnégation . Ils méritent l’admiration de la nation.
Pour la première fois depuis l’Algérie, notre armée est confrontée à une vraie guerre ; sans attendre l’analyse de cette embuscade meurtrière, la durée de l’engagement et son bilan très lourd conduisent le MNR à s’interroger sur les moyens de nos forces engagées sur le terrain, dans le contexte de déflation affiché récemment par le gouvernement : nos soldats ont-ils à leur disposition les meilleurs moyens qu’ils sont en droit d’exiger, notamment en renseignement et en soutien, pour accomplir les missions qu’on leur donne et qu’ils accomplissent au péril de leur vie ?"
MONROSE
“le soldat doit pouvoir penser que les combats limités auxquels sa vie est suspendue participent d’un dessein, d’une politique d’ensemble auxquels le destin de la nation, même pour une part, se trouve lié.” Ce problème que vous soulevez à juste titre, a été radicalement réglé par les propos officiels de l’Ambassadeur de France en Algérie, le 14 juillet dernier à Alger face à nos anciens “hors la loi” ( HLL était le terme officiel), Mr Bajolet, devenu depuis notre Directeur du Renseignement. Il a en effet déploré publiquement et sans être désavoué, “le sang des soldats français versé pour une cause qui n’était pas la leur”. En un mot, il a remis en cause la décision de tous les gouvernements de Mendés à De Gaulle qui ont envoyé l’Armée de métier tout comme le contingent, pour défendre jusqu’à nouvel ordre, 11 départements français et 9 millions de “Français à part entière”. Dès maintenant, le soldat qui tombe au nom de la démocratie, des Droits de l’Homme et tutti quanti, doit donc savoir que cette notion est “parole verbale”. La Révolution était un bloc pour Clemenceau, qui savait de quoi il parlait et assumait la terreur à l’inverse de Michelet. Il n’y a plus de Clemenceau depuis longtemps, mais plus de Nation française non plus.