Du père Danziec, à l’approche de la VIe édition du pèlerinage Feiz e Breizh :
Cantiques bretons et mélodies grégoriennes, bagadoù et pièces d’orgues, oriflammes et bannières, costumes bretons et ornements anciens : oui, nos traditions ont de l’avenir lorsqu’elles sont enracinées dans l’arbre de la Croix. Ceux qui voudraient leur tordre le cou se méprennent sur la force invincible qui les habite.
« Courage petit troupeau, j’ai vaincu le monde ! » (Jn 16, 33)
Les 23 & 24 septembre prochains, nous effectuerons deux jours de pèlerinage, nous cheminerons vers un sanctuaire qui a valeur de Paradis.
Veillée festive et adoration nocturne, chapelets et accolades, n’est-ce pas formidable de vivre et d’échanger entre bretons d’un jour et bretons de toujours, pèlerins d’ici ou marcheurs venus d’ailleurs ?
Se retrouver, simplement, avec nos pauvretés. Déposer nos sacs de misères autour de Madame sainte Anne. La supplier comme un mendiant réclame son pain de vie, l’implorer de transformer nos inquiétudes en équinoxes d’or : tel est le charme d’une telle démarche.
Marcher vers Saint-Anne est une chose. S’en revenir en est une autre. A dire vrai, un pèlerin authentique ne revient jamais de Sainte-Anne-d’Auray. Pour la gloire d’un Dieu qui le dépasse, il y laisse une partie de lui-même. Entre de meilleures mains.
Les mains d’une grand-mère, qui façonnent et qui transforment. Celles-là seules qui valent, en fin de compte, toutes les ampoules aux pieds.
Père Danziec +