Vous l'attendiez, la voici.
Elle se comprendra mieux à la lumière de cette parole de monseigneur Rey :
"L’Eglise n’a pas à donner des consignes de vote ni à se prononcer en faveur de tel ou tel candidat, mais la responsabilité morale et spirituelle inaliénable qui lui revient, est d’éclairer les consciences sur ce qui porte gravement atteinte aux fondements éthiques et anthropologiques de la vie, de la famille et de l’éducation".
Eclairer les consciences, c'est ce que le Salon beige a tenté de vous proposer en sortant de l'ombre il y a plusieurs années les principes non négociables comme base possible de réflexion pour un choix "catho-compatible".
Eclairer les consciences, c'est aussi prendre le risque de l'objection de conscience, autre paradigme défendu par l'Eglise catholique. C'est pourquoi, ces derniers jours ont été lancées des pistes sur l'abstention, comme option, certes à contre-courant du "citoyennement correct" tant en vogue actuellement, mais moralement recevable, ne serait-ce que pour celui qui estime en conscience, ne pas avoir les moyens de choisir.
Et finalement, éclairer les consciences, c'est garantir ou retrouver la liberté de conscience.
Et voilà ce qui est sans doute un premier succès, à n'en juger que par les débats qui, s'ils ont intervenu un peu trop tardivement, n'ont pas manqué entre les catholiques. S'il est vrai que ces discussions furent parfois âpres, elles ont eu le mérite de montrer que le débat pouvait enfin exister et que les catholiques ne se désintéressent plus de la politique au point de chercher à y apporter désormais un regard vrai et compatible avec la doctrine sociale de l'Eglise, tournant ainsi la page d'un vote mécanique ou d'un choix irréfléchi. Dans ces échanges, nous avons pris le parti avec nos petits moyens de fournir les éléments que nous jugions utiles, non pour choisir à la place de nos lecteurs, mais pour les aider à exercer la vertu de prudence.
Quel que soit le choix que chacun fera pour cet évènement politique, cette étape ponctuelle qu'est la présidentielle, nous vous proposerons par la suite des réflexions sur l'action pour le Bien commun que les catholiques peuvent (doivent?) accomplir dans leur vie de chaque jour pour des enjeux qui peuvent sembler plus modestes que la présidentielle ou la législative, mais qui façonne la vie quotidienne, permet le rayonnement de proximité et construit pierre à pierre la sainteté de chacun et de son prochain, permettant ainsi au Règne social du Christ de prendre racine dans les coeurs.
Demain, agissons en conscience.
