Extrait de l'hommage de Guillaume de Thieulloy à Jean Madiran dans Les 4 Vérités :
"Je retiens aussi de Jean Madiran sa
remarquable analyse des « deux
démocraties ».
Avant de lire ce petit essai qui fut un
maître livre, je trouvais incompréhensible
que la démocratie, ce soit
l’Athènes de Socrate et donc la naissance
de la civilisation et aussi,
contradictoirement, la « dissociété »
contemporaine et la fin de toute civilisation.
Madiran explique cela lumineusement.
Il y a deux démocraties :
la classique (la grecque), régime politique
parmi d’autres, plus ou moins
adapté à telle situation ; et la nôtre.
Mais la nôtre n’est pas un régime
politique ; elle est une religion qui
exige que toute légitimité sorte de la
prétendue « volonté générale », censément
incarnée par les majorités
parlementaires de hasard.
Ce qui implique que cette démocratie
« religieuse » puisse dire non seulement
le légal et l’illégal, mais aussi le
bien et le mal et même le vrai et le
faux. La loi Gayssot, par exemple,
nous a dotés d’une vérité historique
d’État, subvertissant ainsi radicalement
la notion même de vérité historique.
S’il existe aujourd’hui des opinions
criminalisées, c’est la conséquence
inéluctable de cette « démocratie
» religieuse qui n’est rien d’autre
qu’un totalitarisme.
La place me manque pour dire tout
ce que j’ai appris dans cette oeuvre.
Un mot résume tout : Jean Madiran
nous apprenait à résister contre ce
« politiquement correct » étouffant,
hostile à toute liberté et à toute
recherche de la vérité.Après une longue
vie de combats, il est juste qu’il
se repose enfin. Espérons que se
lèvent derrière lui des héritiers dignes
de lui et qu’enfin, nous puissions
reconstruire notre France, sans la
couper artificiellement de ses racines
comme le veulent ceux qui prétendent
nous diriger et qui haïssent tout
ce que nous aimons !"