Extrait d’un discours de l’archévêque de Denver, Mgr Chaput :
"Je souhaite esquisser rapidement pour vous l’image de la culture d’une société non précisée. Mais tout ce que je vais vous dire, ce sont des faits vérifiables. Cette société est très avancée dans les sciences et dans les arts. Elle possède une économie complexe et une puissante force militaire. Plusieurs religions coexistent en son sein, mais la religion à plutôt tendance à devenir une affaire privée ou un simple ornement pour des cérémonies officielles. Cette société particulière doit aussi affronter de gros problèmes. Parmi eux, sa fécondité dont le taux ne permet pas de renouveler les générations. Il n’y a pas assez d’enfants qui naissent pour combler le nombre des adultes et pour occuper les emplois nécessaires au bon fonctionnement de la société. […] Le concubinage est généralisé et accepté. Comme le sont la bisexualité et l’homosexualité. Et la prostitution de même. Le contrôle des naissances et l’avortement ont été légalisés, ils sont largement pratiqués et justifiés par les intellectuels reconnus par la société. […]
De quelle société suis-je en train de parler ? […] Je viens juste de donner un aperçu des conditions qui prévalaient dans le monde méditerranéen au temps du Christ. Nous avons tendance à idéaliser l’Antiquité […]. Mais cette médaille a son revers. […]
Mais je considère que les défis que nous devons […] affronter aujourd’hui sont très semblables à ceux qu’affrontèrent les premiers chrétiens. Et il ne serait pas inutile de comprendre comment ils s’y prirent pour évangéliser leur culture. […] le succès du christianisme découle de deux choses : premièrement, la doctrine chrétienne ; et deuxièmement, la fidélité des gens à cette doctrine. […] L’Église par ses Apôtres et leurs successeurs proclama l’Évangile de Jésus-Christ. Les gens crurent à l’Évangile. Mais ils ne se contentaient pas de donner leur assentiment à un ensemble d’idées. Croire à l’Évangile signifiait changer toute leur manière de penser et de vivre. C’était une transformation radicale. […] Puisque nous constatons des signes semblables de nos jours, nous devons trouver le courage qu’eurent ces premiers chrétiens en contestant leur culture. Nous ne devons pas nous contenter de croire en ce qu’ils croyaient, nous devons croire en ces choses avec la même profonde ferveur."