De Jean de Tauriers, Président de Notre-Dame de Chrétienté, dans L’Appel de Chartres :
[…] Je veux voir, très chers amis, dans notre résistance dans la tempête, un signe de notre capacité à résister aux tentatives de supprimer le monde traditionaliste arc-bouté autour de la liturgie tridentine. Je le rappelle au risque de vous lasser : nous n’aimons pas la messe tridentine par nostalgie, esthétisme, conservatisme, … et je ne sais quelles autres billevesées. Nous aimons la messe traditionnelle pour des raisons de foi. A ceux qui ne comprennent pas, je les invite à consulter les dossiers Notre-Dame de Chrétienté (nd-chretiente.com) : 40 années de documentation les attendent !
Nos évêques ne se réjouissent pas de ce qu’il faut bien appeler une nouvelle persécution. Bien sûr que non ! Toutefois, certains relancent avec zèle la machine à interdire en invoquant la sainte obéissance (notons que celle-ci était absente quand il s’agissait d’appliquer Summorum Ponticum, il y a encore quelques mois). Je l’ai dit, en votre nom à tous, dimanche dernier:
« Nous sommes des catholiques ordinaires voulant pratiquer la forme extraordinaire… Nous sommes de simples familles catholiques voulant rester catholiques dans un monde qui ne l’est plus ».
Si nos autorités comprenaient les difficultés des familles pour rester catholiques de nos jours, elles comprendraient la fidélité et la résistance du monde traditionaliste. Elles voient que nous montrerons la même ténacité sous Traditionis Custodes et les effarantes Responsa ad dubia que sous la grêle et la tempête.
A la sortie de la messe du lundi de Pentecôte, un prêtre, très respecté, m’a fait le reproche amical d’avoir dit la veille que « nous n’étions pas des théologiens » et que j’oubliais un peu vite nos maîtres qui avaient eu le courage de résister sur « un plan théologique » justement. Il est connu que tout auteur est susceptible. « Monsieur ; mon sang se coagule. En pensant qu’on y peut changer une virgule. » nous dit Cyrano. Il est aussi vrai que l’avis de ce prêtre importe à mes yeux.
Je me suis donc défendu en rappelant mes mots exacts. J’avais dit, la veille, que nous n’étions pas « des théologiens subtils, de grands exégètes des intentions cachées de Vatican II ni des liturgistes raffinés ». Cette phrase ne signifie pas que nous ne nous intéressons pas à la théologie, à Vatican II, à la liturgie ! Nous sommes des théologiens parce que nous sommes attachés à la doctrine catholique et nous essayons d’approfondir notre connaissance. Notre théologie est solide, elle s’appuie sur le Catéchisme, le Magistère de l’Eglise, la Tradition. La réaction traditionaliste, d’où vient Notre-Dame de Chrétienté, est d’abord une réaction théologique. Ceci dit, nous n’avons pas de goût pour les arguties intellectuelles. En ce sens, nous ne voulons pas être des théologiens « subtils ». Je voudrais remercier tous les bénévoles qui ont permis ce pèlerinage à la fois difficile et beau. Je connais le dévouement de tant d’entre vous dans les différents chapitres de pèlerins et les services. Je sais combien le pèlerinage traditionnel de chrétienté est important pour votre vie spirituelle. Un immense merci à tous nos cadres (Pèlerins, Soutiens, Communication, Formation, Secrétariat général, Informatique, Etudes, Secrétariat, Trésorerie). […]