Lu dans Présent de demain, qui relate la Marche :
"Dom Louis-Marie, père abbé du Barroux, dont la présence fut applaudie à tout rompre, était au cœur des marcheurs priants de la fin de la Marche. Pourquoi un moine bénédictin vient-il à une telle manifestation ? Il rit de ma demande : « Mais enfin, c’est évident ! » Et pressé par moi d’en dire davantage :
« Je suis là pour manifester notre indignation et notre protestation. On a reproché à Pie XII de s’être tu, alors qu’il avait de bonnes raisons de ne pas parler tout haut. Aujourd’hui le monde se tait, alors qu’il n’y a aucune raison de le faire. Nous n’avons pas le droit de nous taire, c’est ce que je viens crier ! »
schtroumpf grognon
Excellent, cet esprit d’à-propos !
Bravo !
DAUGAN Bernard
Nous sommes en présence des mêmes idéologues :leur objectif n’est pas d’informer mais de tromper. On déforme, on ment ou on occulte.
JACQUES-FRANCOIS
Conte du 17 janvier
Le petit mouton BRUN
Il était une fois, dans les montagnes du Forez,
Tout au plus à une encablure de la bonne ville de Saint Étienne,
Un petit mouton BRUN qui gambadé sur la montagne.
Il y faisait bon vivre dans sa prairie,
Mais par un bel après-midi d’hiver,
Un beau soleil étant de la partie
Il se dit: J’irai bien à Paris sur les boulevards
Pour y gambader avec mes congénères, on verra bien pour les bobards
Je pourrais y bêler avec le troupeau
En toute liberté et incognito !
C’était sans compter avec toutes les boîtes à images
Qui font de rien tout un fromage
Elles vous traquent et ne vous lâche pas
Même pour un petit pet de travers
Ils sont capables de crier : ‘au vert’
Il fût donc, comme de bien entendu
Démasqué et à la moulinette vermoulu
On le retrouva à la tête des journaux
C’est beaucoup pour un passereau
Sans rien avoir demandé
Il se retrouva célébrité.
Voilà comment d’un illustre inconnu
Le monde fait un parvenu
C’est vrai qu’il était bien seul
Tout comme on l’est dans le linceul
Les quatre-vingt dix neuf autres
Avaient, eux, bien sentis
Qu’il ne ferait pas bon passer
Le bout de son nez, par la portière,
En cet après-midi d’hiver
Passer son nez de la clôture
En cet après-midi de froidure !
Vous n’y pensez pas mon bon monsieur
C’est comme si vous me proposiez
D’attraper la grippe avérée(H1N1)
Pas question de sortir du pré carré
En cette fin d’après-midi ensoleillée
Marché pour la vie certes
Mais pas au prix exorbitant
De perdre ma place et mon logement.
Quand il revint au bercail
Son grand frère en bataille
Qui est de la bergerie d’à côté
Dû bien lui faire les gros yeux
Mais c’était si bon de goûter
Dans la grande ville la liberté!
Il promis, mais un peu tard
Qu’il ne ferait plus le routard.
Quand lui dit le grand frérot
Qui est à la tête du troupeau:
A la tête du troupeau je suis
Pour parader et c’est fini.
– Là-bas, je me suis contenté d’être à la queue
Bien au chaud à côté du troupeau des gueux.
Ainsi dialogua-t-il
Pour finir par ainsi-soit-il:
– Et pourtant j’étais persuadé que toi-même tu irai !
– Mais, non, qui t’a laissé croire ça ?
– Une telle idée n’est pas digne de toi !
– J’avais crû comprendre pourtant
avec tous tes arguments!
– Mais non voyons
Il te faut un peu de raison !
Tu lances une idée gangrénée
Tu sèmes à la volée
Tu regardes comment elle est accueillie.
Mal elle est reçue, tu la jettes aux orties.
Et bonjour la compagnie !
En fonction de la réaction
Tu prends une position.
Tu sais, même le petit mouton noir
Fait la même chose dans son manoir !
Et personne n’y trouve à redire
Si ce n’est que pour en rire !
Alors, pourquoi te tracasser
Quand l’exemple nous est donné !
Nota: Ce conte est une pure invention,
et comme il est coutume hypocritement de dire:
Toutes ressemblances avec la réalité
Ne sont que coïncidences regrettables.
Pas la peine de faire un tel battage !
Merci !
JFL