L’Assemblée plénière des évêques de France s’est terminée ce matin par le discours de clôture de Mgr André Vingt-Trois, nouveau président de la Conférence des évêques de France. Extrait :
"Je voudrais nous encourager à ne pas voir l’assemblée comme le lieu de l’achèvement d’une réflexion nécessairement sanctionnée par des « textes inspirés » à rapporter dans nos diocèses. […] Chaque jour, chacun de nous doit s’engager dans un travail de discernement pour faire mieux fonctionner l’articulation entre les ministères ordonnés et l’ensemble des communautés. Si ce discernement peut et doit être éclairé par nos travaux et nos échanges, il ne peut pas être formaté par une théorie générale du fonctionnement de l’Église que nous aurions la prétention d’élaborer dans la situation aseptisée de nos rencontres épiscopales. C’est, j’en suis convaincu, dans nos Églises particulières, dans le travail continu de nos visites pastorales et de nos rencontres avec les prêtres et les communautés que nous devons le vivre. […]
Notre mission, c’est aussi d’alerter les consciences de nos contemporains. Nous le savons, les occasions ne manquent pas. La prochaine révision des lois de bioéthique supposera des interventions qualifiées auxquelles une cellule de notre conférence travaille déjà. Mais, plus profondément que les prises de position nécessaires sur tel ou tel sujet particulier, c’est tout un état d’esprit qui est en cause, une mentalité. Tous doivent travailler à ce niveau de profondeur où affleure la question de l’homme, de sa dignité et de sa vocation. Nous ne pouvons rester comme des chiens muets quand nous voyons se développer une sorte d’instrumentalisation rampante de la personne humaine. […] C’est à ce niveau de réflexion que se situent les questions que nous avons posées à propos du téléthon. […] Nous souhaitons donc que chacun réfléchisse et que soient entendues les graves questions que nous avons soulevées : tri embryonnaire, utilisation des cellules embryonnaires et médiatisation de jeunes malades. Ces questions ne sont pas seulement les nôtres, mais nous devons les formuler."