Lu sur Hermas :
"Le terme d'homophobie n'est pas neutre. Il s'agit d'un terme idéologique
forgé à dessein par les lobbies homosexuels
eux-mêmes pour fustiger, désarmer et culpabiliser, chez leurs
adversaires, les résistances aux avancées de leurs revendications
communautaristes.
Le mot homophobe rejoint ainsi d'autres « mots policiers » du même genre, tels que raciste, xénophobe, antisémite,
discriminatoire, sexiste, etc. qui ont même vocation, chacun en son domaine. “L'homophobe” n'est pas à
proprement parler celui qui n'aime pas les homosexuels en général ou en
particulier, c'est celui qui s'oppose à la banalisation sociale de
l'homosexualité, comme le “raciste” est celui qui s'oppose à
l'immigration ou “l'islamophobe” celui qui met en garde contre les
périls liés à l'expansion d'une religion totalitaire. La
connotation affective attachée au terme [le fait de ne pas aimer,
d'être “intolérant”] n'a pour objet que d'enfermer l'interlocuteur dans
cette dialectique : soit entrer d'une
manière ou d'une autre, fût-ce par passivité, dans la dynamique de la “revendication homosexuelle”, soit être un méchant, exposé comme de juste à la vindicte sociale. Sous ce rapport,
l’opposition à la reconnaissance des unions homosexuelles fait nécessairement encourir le reproche d’être “homophobe".Le
terme homophobie a également vocation à définir un rapport social où la
"communauté homosexuelle” [laquelle n'est qu'un fantasme
idéologique, comme la défunte “classe ouvrière” chère au communisme]
est présentée comme une minorité culturellement opprimée en quête de ses droits. A cet
égard, ne pas être homophobe, c'est sympathiser avec cette aspiration à
la liberté et à la pleine citoyenneté, ou du moins ne pas lui être
hostile ; l'homophobe, au contraire, est celui qui, généralement aliéné
par ses croyances religieuses, s'oppose à cet
effort historique d'émancipation et qui, pour cela, doit en être
humilié, voire puni par les lois. En réalité, la menace sociale supposée
peser sur les homosexuels n'existe pas, bien au
contraire, puisqu'un courant puissant porte les groupes qui
prétendent agir en leur nom et qu'aucune époque, en France du moins, n'a
jamais été aussi tolérante que la nôtre à l'égard des
comportements homosexuels. Si les prétentions des lobbies
homosexuels et les projets de leurs alliés politiciens font peser sur le
mariage, la famille et la société un danger immédiat et grave,
aucun péril de cette nature ne pèse sur les homosexuels, que ceux-ci
soient considérés en groupe ou individuellement. Parler d'homophobie ou
de risque d'homophobie, c'est donner à croire le
contraire ou, plus exactement, faire sien le discours malhonnête de
groupuscules qui ont tout intérêt à persuader du contraire.
Accepter
l'usage de ce terme et laisser entrer dans sa psychologie la réalité
qu'il est supposé signifier, c'est en outre déjà se
laisser piéger. Il serait en particulier très paradoxal de défendre
le droit naturel, la famille, le mariage, la société et d'intégrer un
langage forgé, précisément, pour les ruiner. […]L'usage
du terme homophobe, en toute hypothèse, constitue une grave erreur de
perspective. En effet, dans les problèmes qui nous
occupent et nous mobilisent, la question n'est pas de savoir si l'on
est homophobe ou homophile, si l'on aime les crevettes ou si l'on
préfère le saucisson, mais de savoir si les projets
gouvernementaux et parlementaires sont ou non un danger pour la vie
sociale. Or la réponse est à chercher objectivement dans la relation de
ces projets à la nature de la vie sociale, du mariage,
de la famille, et non pas dans les dispositions subjectives des uns
ou des autres. Un “homophobe” n'aura pas raison de l'être au regard
notamment des exigences de la charité si cette homophobie
s'identifie à une haine de ceux qu'il est désormais convenu
d'appeler les « personnes homosexuelles ». Il n'en aura pas moins raison
s'il soutient que l'union légalisée et l'adoption
par les couples homosexuels sont un mal pour la société. A
l'inverse, la bienveillance la plus poussée à l'égard de ces personnes
ne suffira jamais à justifier qu'une union homosexuelle soit
légalement reconnue comme un statut stable de vie sociale, à
l'instar d'un mariage, peu important qu'il en porte ou non le nom.
Focaliser l'attention sur les dangers d'une fantomatique
"homophobie” revient à détourner l'attention de l'essentiel, qui est
non seulement l'incompatibilité absolue d'un “mariage homosexuel” et de
la loi naturelle, mais le caractère ruineux de toute
reconnaissance légale, institutionnalisée, d'une union homosexuelle
prise en tant que telle."