De Jacques Trémolet de Villers dans Présent :
"[…] il ne faut pas se tromper sur le rapport des forces en présence. Nous
ne sommes pas un pauvre petit troupeau sans pasteur, une foule qui fait
pitié face à une autorité forte, constitutionnellement assise, qui
daigne, dix jours après notre rassemblement, nous faire l’aumône d’une
audience.Nous sommes la seule force politique française. Aucune autre, aucun
parti, aucun syndicat, aucune école de pensée, aucune loge n’est capable
de réaliser la manifestation d’une telle force. Ni le PC, ni le PS, ni
l’UMP, ni le FN, tous débordés, dépassés, abandonnés sur le bord de la route.Face à cette force qui sait ce qu’elle veut, et ce qu’elle veut est
simple : le retrait du projet de loi, il y a un pouvoir, élu par une
petite minorité d’électeurs, sur un malentendu ou un rejet du président
précédent, en raison de la division existante dans la majorité des
électeurs, une majorité qui est hostile à ce même projet de loi. Ce pouvoir, de surcroît, est devenu impopulaire, même auprès de ses
électeurs. […]Demain, je veux dire dans quatre ans, les familles qui marchaient
sur le pavé parisien, le 13 janvier 2013, seront simplement plus
nombreuses qu’elles ne l’étaient ce fameux jour. C’est la seule
prévision que nous pouvons faire, de façon vraisemblable et sérieuse.
Comptons que quelques-uns, parmi les plus anciens, auront rejoint dans
le royaume de France qui est au Ciel, le bon Roi Louis qui ne cesse
d’intercéder pour nous. Mais leurs enfants et petits-enfants se seront
multipliés, car contrairement aux prétendues parentèles homosexuelles,
la famille monogamique, hétérosexuelle, naturelle et traditionnelle, est
féconde. Elle est même d’autant plus féconde qu’elle persévère dans cet
être traditionnel.Tout mariage, toutes fiançailles, toute préparation au mariage
revêtent aujourd’hui une signification politique et cette signification
est la seule réelle car elle est la seule à vraiment parier sur
l’avenir.[…] La seule dynamique sérieuse d’un peuple est là. Ce n’est ni la
révolution, ni l’idéologie, ni l’élection, ni aucun système quel qu’il
soit. C’est le jeu, temporel et presque éternel, « de l’amour père et fils de l’amour » qui peuple la terre et le ciel. Là est la légitimité, le droit de parler de ceux que recevra, s’il les reçoit, Monsieur Hollande. Que personne ne se trompe. Il est l’intermittent d’un spectacle
provisoire et décevant. Ils sont la voix d’un peuple de familles dont
l’histoire est l’histoire de France et sans laquelle la France n’aurait
pas d’avenir. […]"
