Des témoignages sur deux nouveaux miracles attribués à Jean Paul II, au Vatican et à Cleveland (Etats-Unis), ont été rendus publics. L'archevêque de Cracovie (Pologne) Stanislaw Dziwisz, secrétaire personnel de Jean Paul II pendant des décennies, a rapporté la guérison "ces derniers jours" d'un jeune Polonais de 9 ans venu se recueillir sur la tombe de Jean Paul II, qui se trouve sous la basilique Saint-Pierre.
"On m'a raconté qu'un jeune garçon polonais de 9 ans, venu de Dantzig, atteint d'un cancer au rein, a été amené en chaise roulante, parce qu'il ne pouvait pas marcher, sur la tombe de Jean Paul II. Là, il a prié et à peine sorti de la basilique Saint-Pierre, il a dit à ses parents, surpris: +je veux marcher+. Il s'est levé et a commencé à marcher".
L'autre témoignage a été rapporté par le prêtre d'un hôpital de Cleveland. Il s'agit d'un homme de 26 ans grièvement atteint à la tête au cours d'un braquage et qui a survécu après avoir reçu un chapelet béni par le pape défunt.
La Congrégation pour la cause des saints étudie déjà la guérison d'une religieuse française souffrant de la maladie de Parkinson, la maladie dont était atteint Jean Paul II. Rappelons qu'avant de parler de miracle, une procédure longue, minutieuse et rigoureuse est déclenchée. Rien ne dit que ces faits aient été soumis à un tel examen , ce qui incite à la prudence dans l'utilisation du mot "miracle":
"Le miracle authentifié doit avoir eu lieu après la mort de ce serviteur de Dieu, comme attestation de sa communion avec Dieu après sa mort. Un nouveau miracle survenu après la béatification sera nécessaire pour la canonisation, même dans le cas du martyre.(…)
Lorsqu’une guérison au caractère extraordinaire survient dans le contexte d’une prière faite à Dieu par l’intercession d’un fidèle défunt, il revient à l’évêque diocésain de juger de l’opportunité d’ouvrir une enquête pour en déterminer les circonstances exactes, tant au plan médical que spirituel, explique un communiqué. S’il le juge bon, l’évêque, après avoir consulté des experts, constitue un tribunal chargé d’instruire cette enquête selon les normes du droit canonique. Au terme de ce procès, les actes sont transmis à la Congrégation romaine pour les Causes des Saints.
A l’issue d’une procédure rigoureuse, avec l’intervention de nombreux experts médicaux et théologiens, l’assemblée de la congrégation, composée de cardinaux et d’évêques, décide s’il convient de soumettre le cas au jugement final du Pape. Il revient à celui-ci de décider de la reconnaissance d’un miracle attribué à l’intercession d’un Serviteur ou d’une Servante de Dieu.
Un miracle, précise la même source, est une confirmation de la présence du Royaume de Dieu sur la terre (Concile Vatican II, Constitution Lumen Gentium, n. 5). Sa reconnaissance suppose que le phénomène prodigieux examiné soit inexplicable dans l’état actuel des connaissances scientifiques, et qu’il apparaisse en lien avec les prières adressées à Dieu par l’intercession du Serviteur ou de la Servante de Dieu".
Michel Janva
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