L'UMP, les centristes et les communistes se sont une nouvelle fois unis pour rejeter la nuit dernière, par 152 voix contre 189, le projet de loi de programmation des finances publiques pour les cinq prochaines années. La semaine dernière, le projet de loi sur les tarifs de l'énergie avait été retoqué de la même façon au Sénat.
Ce rejet est d'autant plus délicat que la Commission européenne a exprimé ses doutes sur la capacité de la France à tenir l'objectif d'un déficit limité à 3% du Produit intérieur brut en 2013.
L'Assemblée nationale aura toutefois le dernier mot, après passage du texte devant une Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés). Mais cela ralentit d'autant le processus parlementaire. Le projet de loi dénaturant le mariage ne sera examiné, aux dernières nouvelles, qu'à partir du 29 janvier à l'Assemblée, ce qui fait de la marche du 20 janvier, une date très opportune.
Aux Etats-Unis, ce système de commission paritaire n'existe pas et Barack Obama doit absolument négocier un compromis avec les républicains du Congrès. À
défaut, en vertu d'une loi votée en 2011, 200 milliards de dollars de
réductions automatiques de dépenses publiques et 400 milliards de
dollars d'augmentations automatiques d'impôts vont intervenir. La situation est
d'autant plus délicate que le Trésor estime que, au plus tard en
février, l'État fédéral va atteindre son plafond légal d'endettement. Chaque candidat espérait
que les élections donneraient à son parti un avantage dans la
négociation. Or le rapport de forces entre républicains majoritaires à
la Chambre, démocrates dotés d'une courte majorité au Sénat et Barack
Obama confirmé à la présidence n'a pas changé.
Bernard S
Ce n’est pas l’ssemblée qui a le dernier mot, c’est l’ue.