Elle vient de la Cour des Comptes, qui préconise notamment de remettre en cause les avantages accordés aux familles ayant eu trois enfants. Dans son rapport annuel publié mercredi, elle propose de réexaminer certaines aides fiscales accordées aux familles, dans un souci d’"équité" et d’"efficience" [sic ! il est vrai qu’élever des enfants ne demande aucun sacrifice financier].
La Cour cite la demi-part supplémentaire accordée aux contribuables vivant seuls et ayant élevé des enfants, ou aux familles dont les jeune adultes vivent hors du domicile et bénéficient d’aides individuelles (bourses, aides au logement) tout en restant rattachés fiscalement au foyer. De même, les avantages accordés aux familles ayant eu trois enfants "pourraient être remis en cause", qu’il s’agisse de la demi-part supplémentaire au titre de l’impôt sur le revenu ou des majorations de pension. "Dans un souci d’équité", le supplément familial de traitement dont bénéficient les agents publics devrait être indépendant du traitement mais forfaitisé.
Ou comment décourager les familles d’avoir un 3e enfant. Et s’il y a moins d’enfants, il y aura moins de cotisants pour financer les retraites et moins de consommateurs. Financièrement, la Cour des comptes se fourre le doigt dans l’oeil jusqu’au porte-monnaie !
Michel Janva (merci à GT)