Lu dans Présent :
Plus de cent représentants (sur 435) et près de cinquante sénateurs (sur 100) ont déjà apporté leur soutien au projet de « loi de Protection des enfants capables de ressentir la douleur ». Cette loi, si elle est adoptée, interdira les avortements aux Etats-Unis au-delà de la 22e semaine de gestation et elle obligera les médecins à porter secours à tout enfant né vivant d’un avortement raté (ce qui arrive plus souvent qu’on ne le croit, y compris en France et en Europe, notamment pour les « interruptions médicales de grossesse » qui surviennent à un stade avancé de la grossesse et donnent régulièrement lieu à des infanticides néonataux dans des conditions particulièrement barbares). L’un des principaux arguments avancés par les défenseurs de cette loi, c’est, comme son intitulé l’indique, le fait qu’il est prouvé que l’enfant, à ce stade de son développement (environ 20 semaines après la fécondation), ressent la douleur. Seize Etats américains ont déjà adopté une telle loi, mais d’autres continuent d’autoriser les avortements tardifs, y compris ceux pratiqués sur des fœtus en bonne santé. Dans son message adressé à la Marche pour la vie du 18 janvier à Washington, le président Donald Trump a apporté son soutien à ce projet de loi et a durement critiqué le fait que les Etats-Unis comptent parmi sept Etats du monde qui autorisent les avortements tardifs, parmi lesquels la Chine et la Corée du Nord (et aussi le Canada voisin). Il a appelé le Sénat à voter en faveur de cette loi et promis qu’il la signerait. Le précédent projet de loi visant à interdire les avortements tardifs avait été bloqué en 2017 au Sénat où il aurait fallu 60 voix sur 100 pour contourner l’obstruction démocrate. Hillary Clinton, pendant la dernière campagne présidentielle, s’était clairement prononcée contre l’interdiction des avortements tardifs.
Pitch
“…y compris ceux pratiqués sur des fœtus en bonne santé”
Comprendre : “ceux atteints d’une pathologie quelconque, c’est moins grave” ?
Quelle horreur.