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Pays : Etats-Unis

Nouvelle loi pro-vie aux Etats-Unis

T Après son approbation au Sénat, la Chambre des Représentants a approuvé jeudi dernier un texte de loi qui devrait diminuer le nombre d’avortements d’enfants trisomiques ou atteints d’autres handicaps. Aujourd’hui aux Etats-Unis, 90% des enfants diagnostiqués trisomiques sont avortés et ce pourcentage est identique pour d’autres maladies comme le spina bifida ou la mucoviscidose. Pour le Sénateur Sam Brownback, ce chiffre est beaucoup trop important et suggère que la société ne protège pas l’humain à chaque étape de son développement. Cette résolution devrait maintenant être signée par le président Bush et faire office de loi. Elle permettra aux familles dont l’enfant est diagnostiqué trisomique

  • d’obtenir des informations pertinentes permettant de les aider
  • d’être mis en relation avec des associations d’aide à l’éducation d’enfants handicapés
  • de bénéficier de programmes de soutien tant au niveau local que national

Enfin, un registre des familles qui souhaitent adopter des enfants handicapés sera créé.

Michel Janva

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4 commentaires

  1. Vous parlez d’enfants trisomiques … mais de quelle trisomie parlez-vous ?
    Je suis absolument opposé à l’avortement.
    Néanmoins, il s’agit de ne pas désinformer : il existe d’autres trisomies que la trisomie 21.
    Par exemple, la trisomie 18 modifie en profondeur le développement de l’enfant, ne lui laissant que quelques heures de vie après sa naissance. Pourtant l’enfant ressemble à n’importe quel autre enfant, sans aucune trace extérieure.
    En France, personne dans le monde médical ne veut aider à porter une grossesse à son terme naturelle pour une telle trisomie.
    Nous nous trouvons dans un cas bien plus proche des soins palliatifs que d’un cas d’aide à l’éducation.
    Je pense que c’est très révélateur : dans notre pays, les soins palliatifs sont “déficients” par manque de développement et nous trouvons un comportement identique, peut-être même amplifier, lorsque le patient qui va mourir “rapidement” est un enfant “à naitre”.
    Ainsi notre société est incapable de regarder la mort en face ni de proposer un accompagnement “humain”.
    [La trisomie 21 est viable contrairement à celle que vous évoquez et donc la différence est telle qu’il faut des réponses différentes.
    Ici, il s’agit de résoudre le problème des parents qui avortent par confort car leur enfant est porteur de la T21. MJ]

  2. M. Janva,
    je pense qu’il est important de porter le message sur les 2 fronts et de faire attention aux statistiques.
    Le Salon Beige fait sans cesse référence aux statistiques sur le dépistage de la “trisomie”.
    Mais laquelle ?
    Etes-vous sur qu’il ne s’agisse que de la trisomie 21 dans ces statistiques ?
    Si ce n’est pas le cas, il est important de montrer qu’il ne s’agit pas que d’une histoire de confort de vie.
    Il y a aussi une autre question très différente dans le cadre des trisomies que nous appellerons “non-viables” mais qui sont tout autant menacées, sinon plus, par l’eugénisme systématique.
    Néanmoins, la question de l’eugénisme face à la trisomie relève de 2 facteurs de notre société :
    – le refus de la maladie longue
    – le refus de voir la mort en face, surtout celle d’un enfant nouveau-né.
    Quelque soit la forme du rite, l’Eglise Romaine célèbre dans ce cas (après baptême) une messe du commun des saints pour ces enfants, ornements blanc.
    [Oui tout à fait : c’est l’individualisme : avoir un enfant pour soi. Donc il faut qu’il soit parfait, sans maladie.. Une grossesse “à risque” termine dans la poubelle…
    MJ]

  3. @ Boris
    Même dans le cas que vous évoquez, ne croyez-vous pas qu’il sera plus facile pour les parents d’accepter le handicap et la mort de leur enfant s’ils l’accompagnent jusqu’à sa naissance et sa mort plutôt que de “l’éliminer” avant? Quel traumatisme sera le plus facile (ou plutôt le moins difficile) à supporter? Accompagner le peu de vie jusqu’à sa mort naturelle et digne me parait plus humain que de l’abréger, même avec tous les “bons” sentiments qui l’entourent!
    Mais pour cela, il faut des équipes médicales de haute portée spirituelle et qui n’arrêtent pas leur regard aux seuls critères physiques…

  4. @ Mairemarie :
    vous m’avez mal lu : je dis exactement la même chose que vous, sauf que mon propos ne concerne pas la question de l’avortement versus la mort naturelle sous un aspect émotionnel (“traumatisme”, “moins difficile”) mais sur la question du sens : pourquoi ?
    Mon propos est avant tout de dénoncer la cause de l’eugénisme.
    Si j’avais été favorablement à l’avortement, je n’utiliserais pas ce terme.
    Mais justement, je parle d’eugénisme et je me pose la question du pourquoi.
    C’est cette question qui est en permanence occultée par les médias et par la société et lorsqu’elle surgit violemment, alors le nihilisme se montre ou plutôt montre qu’il son vide abyssale et son néant constitutif.
    C’est pour cela que j’ai demandé à Michel Janva à quoi corresponde les statistiques sur l’eugénisme de la trisomie : refus d’accompagner à long terme une personne humaine malade ou refus d’accompagner une famille vers la mort de leur enfant ?
    Michel Janva apporte une réponse “commune” mais tellement centrale dans notre société : celle du pseudo-droit à l’enfant (bien sur il dénonce ce sophisme), donc enfant parfait puisque résultat d’un droit.

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