D’Olivier Bault dans Présent :
Une nouvelle proposition de loi visant à limiter un peu l’avortement était examinée en seconde lecture le 5 novembre au parlement monocaméral slovaque. Si les avortements sont en baisse dans ce pays d’Europe centrale de 5,4 millions d’habitants, dont 62 % de catholiques ou supposés tels, les tentatives précédentes de la présente coalition de droite pour protéger un peu mieux le droit à la vie, conformément aux promesses faites avant les élections, ont jusqu’ici échoué. Pourtant, les propositions avancées sont beaucoup plus modestes que quand ceux qui gouvernent aujourd’hui étaient dans l’opposition et demandaient l’interdiction de l’avortement.
En Slovaquie, l’IVG, c’est-à-dire l’avortement sur simple demande, est autorisée jusqu’à la 12e semaine de grossesse, tandis que l’IMG est autorisée jusqu’à la 24e semaine. La proposition déposée par un groupe de députés du parti majoritaire de la coalition au pouvoir, le parti des gens ordinaires et des personnalités indépendantes (OL’aNO), prévoit simplement d’allonger le délai de réflexion de 48 heures à 72 heures pour les IVG et pour les IMG et d’obliger les médecins à fournir aux femmes demandant à se faire avorter des informations non seulement médicales mais aussi concernant les aides sociales, financières et psychologiques qu’elles peuvent obtenir si elles conservent leur enfant. La proposition de loi prévoit aussi la mise en place de nouvelles aides pour les familles avec enfants.
Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais, si cette proposition est votée, cela irait dans le bon sens. Il y a un an, une proposition allant dans le même sens avait été rejetée de justesse.