Deux nouveaux ‘problèmes’ inquiètent la Commission europénne et révèlent surtout -et encore- qu’elle souhaite imposer ce traiter sans en référer aux peuples :
- Les dirigeants européens redoutent que la campagne pour les élections anticipées fixées au 21 octobre en Pologne ne conduise Varsovie à durcir sa position sur le nouveau traité européen. La présidence portugaise s’est donné pour objectif la conclusion d’un accord politique sur le texte au sommet de Lisbonne, les 18 et 19 octobre.
- Le rejet du projet de Constitution par les Néerlandais et les Français en 2005 avait délivré M. Blair de l’engagement d’un référendum en Grande-Bretagne. Mais sa promesse n’a pas été oubliée, notamment par tous les adversaires du nouveau traité simplifié et au-delà, par tous les eurosceptiques du royaume. La pression monte en faveur d’une consultation populaire. L’opinion la souhaite à 80%. Intitulée "Je veux un référendum", une campagne publicitaire demande aux hommes politiques "de tenir leurs promesses". Le mouvement recrute dans les trois grands partis. Gordon Brown affirme qu’il est inutile d’organiser un référendum sur un texte délesté des symboles qui en faisaient une Constitution – le préambule, les références au drapeau et à l’hymne européens – et dont l’élément le plus contesté ici – la charte des droits fondamentaux – a été relégué en annexe. N’étant plus une Constitution, le traité simplifié doit être, assure M. Brown, approuvé par le Parlement. Tout cela n’est que sophisme, répondent les partisans du référendum, et le nouveau texte n’est qu’un avatar de l’ancien.