Lu sur le blog de Daniel Hamiche :
"La Maison Blanche a rendu publique hier la “synthèse ” que ses experts ont concocté entre les projets de loi réformant le système de santé votés par la Chambre des Représentants puis par le Sénat. Il s’agit donc de la “synthèse Obama” qui a immédiatement suscité une levée de boucliers des Républicains, des Démocrates pro-vie et de nombreuses associations pro-vie aux États-Unis. Douglas Johnson, le directeur pour les affaires législatives du National Right to Life Committee, a confié à LifeSiteNews :
«Si tous les changements proposés par le Président sont acceptés, le texte de loi qui en résultera autorisera le financement direct de l’avortement à la demande par le truchement des Community Health Centers, il instituera l’usage de subventions fédérales pour les plans privés de couverture-santé qui incluront l’avortement à la demande (y compris dans certains plans gérés au niveau fédéral), et autorisera des contraintes fédérales qui exigerontt que même des plans de couverture-santé non subventionnés comportent [le remboursement] de l’avortement à la demande.»
Simon
Vivement les élections présidentielles et le retour des républicains !
François
C’est un peu dommage de se limiter à ça lorsqu’on considère la réforme de la santé d’Obama, non?
Pensons aux millions de personnes qui auront enfin accès à des soins grâce à cela.
Maintenant, on peut être opposé au fait que les avortements soient remboursés, mais si l’on regarde la situation de manière globale, cette évolution n’est-elle pas plutôt positive?
[Non : l’avortement n’est jamais positif. Et les “millions de personnes qui auront enfin accès à des soins” est un pieux mensonge. Les services de santé américains ne refusent pas de donner des soins. MJ]
François
Une étude d’Harvard de 2009 montrerait que chaque année près de 45 000 Américains meurent à cause du fait qu’ils ne sont pas assurés. Ce ne me semble quand même pas négligeable.
Les USA payent une fortune pour le système de soins actuels, et pourtant sont loin derrières les autres nations riches en ce qui concerne la mortalité infantile et l’espérance de vie. Il me semble qu’il y a quand même un souci quelque part.
Je ne dis pas que l’avortement est une bonne chose, mais il faut aussi pouvoir voir “the bigger picture” comme disent les Américains.
[ Il paraît aussi que beaucoup de gens meurent dans la rue devant un hôpital sans pouvoir être soignés… Or, même les sans-papiers sont soignés. Il existe deux systèmes publics: Medicaid qui prend en charge les non-assurés ainsi que les plus démunis et Medicare pour les personnes âgées. Justement ces organismes sont en déficit récurrent comme une banale « sécu » à la française et ce n’est pas encourageant pour l’avenir du projet. Le président, comme un quelconque président français depuis 60 ans, a promis de veiller à une amélioration de la gestion de ces organismes!
Au centre, se trouve l’idée d’une assurance obligatoire pour tous. Le plan prévoirait une structure publique et l’obligation pour tous les employeurs d’assurer leurs employés, à l’exception des entreprises de moins de 25 personnes. Il est prévu 1000 milliards de dollars sur 10 ans. Les experts connaissent la vanité de ces chiffres dès lors que le robinet des dépenses sera forcément ouvert en grand. La folie législative serait totale puisque le premier projet contient déjà 1000 pages et c’est nécessairement un début. Dans un esprit de lutte des classes, il serait prévu d’épargner la classe moyenne, c’est-à-dire en fait de taxer les plus riches avec l’effet habituel de fuite devant l’impôt et de ruine de l’économie.
Il est utile de rappeler à ce stade le désastre de la « sécu » à la française telle qu’en rêve le président américain. Limitons-nous à l’assurance-maladie.
Le premier inconvénient majeur est la stérilisation de l’épargne qui est détruite par ce quasi impôt que sont les contributions obligatoires à la prétendue assurance-maladie. Dans une société libre, chacun serait invité à épargner pour sa santé, soit de lui-même soit en adhérant à des assurances privées. En France, les faits et les calculs montrent que le coût des assurances privées serait très sensiblement inférieur aux cotisations versées à l’assurance-maladie de la sécurité sociale. La marge de manoeuvre qui serait dégagée par le libre choix de l’assurance-maladie procurerait aux investissements privés une manne considérable, avec en prime l’amélioration des soins. La stérilisation de l’épargne a pour conséquence un amoindrissement considérable de la richesse nationale. C’est une des raisons qui explique par effets indirects la paupérisation relative du peuple français.
Il s’ajoute évidemment la déresponsabilisation générale puisque les décisions pour la santé dite publique sont prises par un organisme central qui navigue au hasard et au gré des politiques successives et des syndicats. Le concept de « santé publique » est à rejeter car la santé est un bien purement privé que chacun doit pouvoir gérer à sa guise.
Enfin, en conséquence de ce qui précède, se trouve l’impossibilité de gérer normalement: c’est l’explication du fameux « trou » qui existe depuis la création de la « sécu » et est consubstantiel au système, avec régulièrement des solutions bâtardes et insuffisantes. Des assurances privées sont par obligation capitaliste gérées correctement.
http://www.quebecoislibre.org/09/090915-12.htm
MJ]