Ce jeudi 28 septembre a été décrété «Journée de la dépénalisation et de la légalisation de l’avortement en Amérique Latine et aux Caraïbes» par des organisations féministes. À chaque élection majeure, l’avortement est l’une des questions sur lesquelles les candidats sont amenés à se prononcer. Le lecteur retrouvera ici l’état actuel des législations par pays.
En mai dernier, la Cour constitutionnelle de Colombie a dépénalisé l’avortement en cas de viol, de malformation du fœtus ou de mise en danger de la santé de la mère. L’Eglise a clairement affirmé que les responsables sont automatiquement excommuniés. Début septembre, au Chili, le ministère de la santé a autorisé l’utilisation de la pilule du lendemain (donc abortive) par les mineurs dès 14 ans, gratuitement et sans accord parental. Cette initiative, soutenue par la présidente socialiste Michelle Bachelet, a provoqué l’affrontement le plus rude entre l’Église catholique et le gouvernement depuis le retour de la démocratie. La Conférence épiscopale a comparé les autorités «aux régimes totalitaires qui prétendaient depuis l’État réguler la vie intime des personnes en fonction de critères autoritaires».