Désigné par le ministère de l'Agriculture parmi les neuf députés à siéger aux États généraux de l'alimentation, actuellement réunis jusqu'à fin octobre – avec une intervention du président de la République le mercredi 11 octobre -, Richard Ramos, député du Loiret (Modem) a mené, dimanche 8 octobre, une action symbolique. Sur le parking de l'hyper Auchan des Trois Fontaines, il a déversé une tonne d'oignons provenant de producteurs loirétains. Il explique :
"Auchan est parmi ceux à vendre les oignons les plus chers. On a relevé 2,49 euros le kilo quand ils sont achetés 0,7 euro aux producteurs. Les États généraux entendent travailler de la fourche à la fourchette. La fourche, c'est défendre les agriculteurs dont la moitié gagnent moins de 350 euros par mois. La fourchette, c'est la mal bouffe. La courbe des maladies cardio vasculaires, de l'obésité colle à celle de la pauvreté".
"Je suis hostile à l'ouverture dominicale, notamment pratiquée ici. Ce qui tue le petit commerce qui rattrapait un peu, le dimanche, les ventes qu'il n'avait pas faites la semaine. Et l'on inscrit dans l'esprit des mômes l'idée que la balade du dimanche, ce n'est pas les bords de Loire ou le canal d'Orléans, mais ce sont les rayons de l'hyper. On se prépare une fichue société !"
Beffroi
Toujours accuser l’autre mais jamais l’état rapace…
lève-toi
Tous les malheurs viennent de l’amour de l’argent ( Saint Paul)
Didier
D’un côté le gouvernement promet aux étudiants juifs qu’il n’y aurait pas d’examens le samedi, par contre il demande aux autres Français plutôt chrétiens de travailler le dimanche. Bien entendu, tout ce petit monde politique se retrouvera au dîner du CRIF après cette griffe à la nation.
c'est ici
Bravo pour cette défense du dimanche et des agriculteurs ; comme quoi tout n’est pas mauvais au Modem.
Caterpillar
“Il y en a un coupe les oignons et les autres qui pleurent”
Coluche
Producteur d'oignons
De l’oignon vendu à 2,49 € est de l’oignon haut de gamme préparé à la main par un groupement de producteurs. Il est payé plus cher que 0,7 € aux producteurs. C’est un produit de très haute qualité issu d’une production raisonnée et non de l’oignon basique. Le problème qui ressort de tout cela est la baisse du prix des céréales dont personne ne parle. Après avoir étranglé nos éleveurs, ce système mondialisé détruit depuis quelques années les céréaliers, qui contrairement à ce qu’on lit dans les médias ne sont plus des nantis. À vendre sous nos prix de revient, nous n’allons pas tenir longtemps, et ce ne sont pas les aides européennes qui changeront grand chose (elles fondent comme peau de chagrin). Peut-on reprocher aux paysans de chercher à se diversifier ? Toujours est-il qu’en produisant des oignons (par exemple) sans savoir à qui ils vont les vendre, ils déstabilisent des marchés de niches et font écrouler les cours de ces produits. C’est l’offre et la demande, alors c’est un peu facile pour un député dont ce n’est pas la circonscription d’attaquer le super marché du coin. De plus, les quelques producteurs qui ont déversé les oignons seraient bien heureux d’être référencés chez Auchan et seraient prêts à casser les prix pour prendre la place de leurs voisins.