Et cela pose problème : la pénurie de praticiens de l'avortement ne serait pas uniquement liée à un problème de restructuration hospitalière ou de renouvellement de génération, mais au désinvestissement de professionnels qui se posent de plus en plus de questions face à la consommation de l'IVG. Le Dr Grégoire Moutel, responsable du laboratoire d'éthique médicale de l'université Paris-Descartes, indique :
"Beaucoup de professionnels, qui ne sont pas du tout des militants pro-vie, changent aujourd'hui de regard après avoir trop vu de glissements sur la pratique. À l'origine, les indications d'un avortement impliquaient une détresse matérielle ou psychologique de la femme, elles sont aujourd'hui plus de l'ordre du confort, ce qui n'est pas dans l'esprit de la loi."
Sans blague. Et ce médecin a l'audace de penser que la révision des lois bioéthiques doit précisément être l'occasion, non pas de remettre l'IVG en cause, mais de repenser son accès et la façon dont ses indications sont posées.
On pourrait (commencer) par limiter l'avortement uniquement aux femmes vraiment en détresse. Ce serait déjà un moindre mal. En attendant d'autres prises de conscience.
Icks PEY
D’ailleurs, lorsqu’on lit le compte rendu de la première audience de l’assemblée nationale, on voit bien que la loi Veil avait pour objectif de légaliser l’avortement, certes, mais de tout faire pour en dissuader les femmes.
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/interruption/1974-11-26-1.pdf
Ainsi les rendez vous successifs devaient avoir pour objectif d’aider la future mère à sortir de sa détresse matérielle (solliciter des aides, faire le point sur sa situation financière, etc.) ou morale, voire renseigner cette dernière sur les possibilités d’accoucher sous X.
Qu’en est-il aujourd’hui ? Le mouvement de planning familial est un organe de propagande pro-IVG,ni plus ni moins, en totale contradiction avec la loi qui l’a créé.
Icks PEY
Hervé
Confort…
Et dire que les médicaments “de confort” (sirop antitussifs, sprays contre le rhume, comprimés facilitant le retour veineux…) ne sont remboursés qu’à 35%, alors que les avortements de confort sont remboursés à 100%.
Un embryon à moins de prix qu’une vie dans notre société !
On pourrait aussi commencer, avant de retourner à une interdiction stricte de l’avortement, commencer à supprimer le remboursement des “avortements de confort” !
Jan-Pawel
“À l’origine, les indications d’un avortement impliquaient une détresse matérielle ou psychologique de la femme”
> à noter que les sectateurs de l’avortement mettent toujours en avant la question de la détresse des femmes, à croire que les 200.000 avortements pratiqués chaque année concernent seulement des femmes violées, sans le sous et risquant de voir leurs études compromises.
mady
Avec tous les moyens contraceptifs qui existent aujourd’hui , c’est tout simplement inadmissible ! c’est encourager l’ irresponsabilité !
Annette
Un tout petit milligramme de mauvaise conscience commencerait-il à titiller les promoteurs de culture de mort? Si c’est le cas, il faut s’en réjouir mais voyez-vous, je suis sceptique. Les mentalités sont tellement “infectées”! Espérons quand-même et surtout prions!!!
trahoir
Ces “découvertes” morales et scientifiques vienent elles d’une prise de conscience de la dangerosité médicale d’actes contraceptifs ou assimilés créant des cancers etc…. ou d’un changement de génération (plus pragmatique et moins militant) ?
Ou des deux ? Je n’ose pas croire qu’ils ont été touchés par la grace.