Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, a été interrogé dans France catholique suite à l’annonce de la consécration de son diocèse au Sacré-Cœur de Jésus le 16 octobre :
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Cette consécration, selon vous, était en partie motivée par l’annonce du spectacle « Les portes des ténèbres ». Pourquoi est-il important qu’un évêque réagisse à ce type d’événement ?
Quand on fait de l’enfer un spectacle divertissant, cela ne peut qu’être inquiétant pour un pasteur. D’abord, j’ai tout de suite trouvé que l’affiche du spectacle, avec toutes les églises en feu, était de très mauvais goût dans le contexte actuel, notamment après l’incendie de Saint-Omer… Je trouve cela très bien que la ville organise des manifestations populaires, c’est un bon moyen pour fraterniser, mais je pose la question : pourquoi l’enfer ? Pourquoi Lilith, ce démon féminin de Mésopotamie – dont la machine a été commandée par Hellfest en plus ? Il me semble qu’il y aurait eu d’autres sujets bien plus heureux et bien plus porteurs. Je ne fais la guerre à personne, mais les chrétiens doivent faire entendre leur voix. Il faut faire entendre notre voix pour prévenir qu’on ne joue pas impunément avec Satan.
Assistons-nous, selon vous, à une banalisation du mal ?
Oui, certainement. Il y a selon moi un phénomène plus profond qui s’est manifesté lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Outre la polémique sur la représentation de la Cène – que je n’avais d’ailleurs pas vue ainsi personnellement – le passé chrétien de la France était totalement absent ! On n’a vu que les échafaudages de Notre-Dame. Pas un instant a-t-on fait comprendre son importance spirituelle ou civilisationnelle. Comme avec le spectacle à Toulouse, on invoque des figures païennes, telles que le Minotaure, et on essaie d’effacer 2000 ans de catholicisme.
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