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Pays : International

On ne peut pas accuser la Suisse sur la scène internationale et vouloir en faire un client

Lu sur le blog de Jean-Dominique Merchet :

"Il y a un mois, les équipes françaises étaient très optimistes sur les chances de vendre le Rafale à la Suisse. […] Que s'est-il passé pour que l'on aboutisse à un tel échec ? La cause principale est sans doute à rechercher du côté des banques suisses et de l'Elysée. Tout commence lors du G20 de Cannes, le 4 novembre. Dans un discours très virulent contre les paradis fiscaux, le président de la République pointe les "défaillances" de onze pays dans la lutte contre la fraude fiscale et menace de les "mettre au ban de la communauté internationale." Dans la liste qu'il présente, on y trouve les pays habituels (Barbade, Panama, Vanuatu, etc) mais également le Liechtenstein et... la Suisse.

Passée inaperçue en France, la réaction des autorités helvétiques est violente. L'ambassadeur de France à Berne est convoqué pour s'entendre dire que la Suisse est "surprise et très mécontente". Micheline Calmy-Rey, présidente de la Confédération, déclare, le 11 novembre, à la télévision que "Nicolas Sarkozy a un problème avec nous". Elle ajoute qu'on "ne parle pas comme cela avec un pays ami". Le 24 novembre, nouvel accroc : la ministre du Budget Valérie Pécresse annonce que la France ne signera pas d'accord avec la Suisse contre la fraude fiscale, sur la modèle de ceux conclus par Berne avec l'Allemagne et le Royaume-Uni. Ces accords Rubik, conçus par les banques suisses "nous conduirait à transiger avec nos principes".

Fin de séquence, le 30 novembre : la Suisse achète le Gripen – l'avion que ses militaires trouvaient le moins performant, notamment en air-air – plutôt que le Rafale. Officiellement, pour des raisons de prix."

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