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Culture de mort : Avortement

On ne peut pas dire “mon corps m’appartient” au sujet de l’avortement, et décréter ce slogan caduc au sujet de la prostitution

Suite à la publication de son livre "Adieu mademoiselle, la défaite des femmes", Eugénie Bastié, qui n'est pas opposée à la légalisation de l'avortement, déclare à Atlantico :

Adieu-mademoiselle.-la-defaite-des-femmes_article_large"[…] On supprime le mot " détresse " de la loi, en imaginant qu’en éradiquant le mot on évacuera la souffrance. On supprime le délai de réflexion parce qu’il représenterait une tentative insidieuse de culpabilisation de la femme. Si vous allez acheter un micro-ondes chez Darty vous avez une semaine pour vous rétracter. Mais le choix de donner ou pas la vie devrait faire l’économie d’une réflexion ?  Pour les féministes, les femmes sont d’éternelles mineures, incapable de choisir en connaissance de cause. Elles sont tellement fragiles qu’il s’agirait de les préserver de la propagande pro-vie d’atroces " obscurantistes ". Cela trahit un mépris absolu de la liberté des femmes.

Si vous ne voulez pas interdire l’avortement, que proposez-vous donc ? 

Toutes les femmes qui ont avorté ne souffrent pas, mais une part substantielle d’entre elles, oui. Les féministes n’en parlent jamais. Elles ne parlent pas de ces femmes qui sont obligées à ce geste par leurs compagnons. Or, si le patriarcat gît quelque part, c’est bien là ! Les féministes ont beau se lamenter sur de prétendus " obstacles " à l’avortement, il y a 200.000 IVG par an en France depuis 40 ans. Ce nombre ne baisse pas malgré la diffusion de la contraception. J’appelle cela un problème. Et je crois que la baisse du nombre d’avortements devrait être un objectif de politique publique. Qu’on ne se méprenne pas : contrairement au Planning familial, je suis authentiquement pro-choix. Les deux options doivent être présentées de façon équilibrée aux femmes. Et on doit proposer des alternatives concrètes à l’avortement, dont l’ouverture de centres d’aides à la grossesse comme  il en existe aux Etats-Unis. […]

Il a cependant un paradoxe : on ne peut pas dire " mon corps m’appartient " au sujet de l’avortement, et décréter ce slogan caduc au sujet de la prostitution. Cela revient à dire que le vagin des femmes ne leur appartient que pour peu que la vie y apparaisse. Je remarque simplement que pour défendre la GPA, en 2010, Najat Vallaud Belkacem écrivait " Quant a` l’argument de la dignité´, trop souvent galvaudé, il a fini par s’émousser ". C’est ce même argument qu’elle reprend pourtant pour plaider l’abolition de la prostitution. Pas de problème pour louer son utérus, mais haro sur le vagin!  C’est symptomatique du glissement d’un féminisme utérin, fondé sur la maternité à un féminisme clitoridien, axé sur la jouissance et la hantise du viol. […]"

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