Dans le dernier numéro de Monde & vie, Christine Sourgins pointe le financement public de l'art contemporain :
"à la fin des années quatre-vingt, le Piss Christ de Serrano a déclenché aux Etats-Unis les « guerres culturelles », posant la question de la légitimité du financement sur fonds publics d’une expression artistique blasphématoire ou sacrilège. Au bout de 10 ans de manifestations et de procès, la justice a tranché : la liberté d’expression doit être respectée, mais on ne peut pas obliger les contribuables à financer des oeuvres qui les révulsent. Ce débat n’a pas été connu en France, où l’on a préféré passer sous silence les « guerres culturelles » américaines, en raison des choix culturels de l’Etat français. Si ce débat avait été engagé, les jeunes qui protestent contre les pièces antichrétiennes manifesteraient devant les centres des impôts, le ministère de la culture et l’Hôtel de Ville de Paris."