En Espagne, la gauche, qui n’a rien d’autre à faire que de s’en prendre aux morts, tente d’exhumer Franco de sa tombe. Après avoir été approuvée par le gouvernement socialiste espagnol, votée par le parlement et validée par la Cour suprême, qui a rejeté les recours déposés par les petits-enfants du défunt, l’exhumation est à présent entravée par le prêtre du Valle de los Caidos.
Le religieux de 47 ans a adressé, mercredi 9 octobre, un courrier à la vice-présidente du gouvernement, Carmen Calvo. Il y proclame que l’abbaye
« n’autorise pas l’accès à la basilique [lieu saint], dans le but d’accéder à une res sacra [sépulture] ».
Il explique que l’exhumation « porte atteinte à la liberté religieuse » de la communauté bénédictine qui veille sur la basilique et constitue une « violation des droits fondamentaux ».
« Les raisons pour lesquelles nous nous opposons demeurent. Il n’existe pas de consentement de la part de la famille et les principes religieux et moraux qui justifient notre refus subsistent ».
Le prêtre, proche de la famille Franco, estime que l’exhumation doit encore être validée par la Cour Constitutionnelle, voire la Cour européenne des droits de l’homme.
Pour le gouvernement, qui n’a pas répondu publiquement à ce courrier, l’opposition du prêtre n’empêchera pas l’exhumation, jugée imminente. Non seulement parce que la Cour suprême a précisé dans son verdict que l’exécutif n’a pas besoin de l’autorisation de l’église pour entrer dans la basilique. La position du prêtre complique toutefois la tâche de l’exécutif, qui souhaite mener à bien l’exhumation « en évitant d’en faire un spectacle ».