Porte-parole de la Marche pour la vie, Aliette Espieux a été interrogée dans Valeurs Actuelles. Extraits :
Comment faire entendre votre voix sur des sujets tels que l’euthanasie ou l’IVG dans une actualité où la crise du Covid est omniprésente ?
Certes la crise sanitaire monopolise l’actualité, et pourtant d’autres sujets anthropologiques et sociétaux sont bels et bien au menu des discussions parlementaire de ces prochains jours. Le 20 janvier, les sénateurs se pencheront sur la proposition de loi Gaillot. Cette dernière envisage d’étendre le délai légal pour avorter de 12 à 14 semaines et de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG qui autorise le personne médical à refuser de participer à un avortement. Est également incorporé dans le projet de loi l’autorisation donnée aux sages-femmes de pratiquer des avortements alors même que l’essence de leur métier est d’accueillir la vie. Sans compter que dans le projet de loi bioéthique, encore en révision, outre la suppression du délai de réflexion avant IMG, un amendement a été ajouté en catimini, dans un hémicycle vide, en plein été, autorisant le recours à une IMG jusqu’ à 9 mois de grossesse pour « détresse psychosociale » de la mère, sans bien entendu détailler ladite détresse …
Faire passer un tel amendement dans un hémicycle vide, en plein été, tard le soir, il y a clairement eu un déni de démocratie…
C’est scandaleux ! Nos élus ne nous représentent pas. La nuit du 31 juillet au 1er août, date à laquelle est passé cet amendement, les députés étaient évidemment tous en vacances. Seuls 15 parlementaires étaient présents parmi lesquels Julien Aubert, Xavier Breton et Emmanuelle Ménard. Il y a eu une volonté manifeste de faire passer ces lois dites de bioéthiques sans que le peuple puisse se mobiliser ou manifester.
N’y-a-t-il pas un paradoxe à entendre le gouvernement répéter comme un mantra qu’il faut sauver des vies depuis des mois, alors même qu’il projette de faciliter le recours à l’avortement ?
On nous exhorte à nous protéger en multipliant gestes barrières et confinements pour « sauver des vies » et en même temps le gouvernement fait tout pour accéder plus facilement à l’IVG. Mais pour eux, il n’y a pas de paradoxe puisqu’ils se basent sur leur propre conception d’une vie humaine. Ils considèrent l’enfant in-utero comme un amas de cellules. Leur vision évolue sans cesse depuis 1975 : avant 10 semaines, l’embryon n’est pas considéré comme un être humain, puis avant 12 semaines, puis aujourd’hui 14 semaines, puis jusqu’à 9 mois si le bébé est porteur de handicap… Rien n’est paradoxal pour un gouvernement qui cherche à éliminer la différence, en quête de normativité… Dans cette crise du Covid, le gouvernement cherche à tout prix à surprotéger les personnes âgées et vulnérables, alors même qu’il y a un peu plus d’un an, ils ont assassiné Vincent Lambert ! Le 8 octobre à l’Assemblée nationale, les députés discutaient de l’embryon comme d’un simple amas de cellules, et sans transition, quelques heure plus tard, ces mêmes parlementaires débattaient sur la protection de la vie animale. L’ironie est effrayante.
2019 a été marquée par une hausse conséquente du nombre d’avortements. Comment l’expliquer ?
Il y a eu plus de 230 000 avortements l’année dernière. Soit une hausse de 6 000 IVG par rapport à l’an passé ! Les femmes qui ont avorté invoquent la plupart du temps le refus du conjoint d’accueillir un enfant. Il y a un manque d’éducation des consciences des hommes mais aussi des femmes qui ne savent plus dire non. Puis les femmes, quels que soient leur milieu familial ou leur confession, subissent beaucoup de pression pour avorter et manque de soutien. Par ailleurs, les femmes peuvent être perméables au discours féministe qui banalise l’acte en assurant qu’une femme ne peut s’accomplir en tant que telle sans passer par la case avortement. Comme si c’était l’acte ultime de libération de la femme ! […]
DUPORT
Ils ne font pas que favoriser l’IVG, ils favorisent le Rivotril dans les HEPAD, l’euthanasie, le suicide, les chemtrails, les pesticides, les poisons dans la nourriture, les “médicaments” qui tuent, l’élargissement massif des criminels, l’introduction des terroristes, l’invasion des migrants dans le but d’une guerre civile sanglante etc.
Ceux qui croient que le gouvernement cherche à sauver des vies devraient se faire soigner.
ODE
mais cela va ensemble!!!
délier le corps de la maman de celui de l’enfant et délier nos corps entre eux.
je suis étonnée que les chrétiens ne voient pas cela et que bcp favorisent la “distanciation sociale”. plus de baisers “c’est mieux comme ça” disent certains. quant aux tradis: “enfin on ne fait plus le geste de paix quelle idée” … bref…
nous acceptons que nos corps soient séparés par je ne sais quelle autorité et peur.
notre religion est celle des pauvres qui touchent le Christ et de François d’Assise qui embrasse le lépreux….
Si nous voulions vraiment résister dans le quotidien, nous nous embrasserions et enlacerions. Ces gestes avaient un sens. Ils sont les mêmes gestes protecteurs que celui de la maman qui pose une main sur son ventre empli de vie.
Etonnant que personne ne voie cela. Arracher l’enfant au corps de la mère… nous arracher à la contemplation des visages des autres et au toucher de leur corps.
Oui, on peut dire aujourd’hui que lutter pour l’accueil des bébés passe par refuser la “distanciation sociale”, démasquer fièrement nos visages, et retrouver le goût de l’autre ds son intégralité, corps y compris.