Le cardinal Sarah, de nouveau en France, répond à Famille chrétienne :
"On parle volontiers de crise économique mais la crise de Dieu est de loin la plus grave. Nous constatons en Europe une éclipse de Dieu. La culture s’est constituée comme si Dieu n’existait pas. Beaucoup ont mis en application la formule de Nietzsche : « Dieu est mort ! » Les chrétiens eux-mêmes sont tentés de vivre comme des apostats silencieux. C’est nous qui avons tué Dieu. Nous sommes les assassins de Dieu ! Et nos églises sont pareilles à des caveaux ! Bon nombre de chrétiens ne fréquentent plus les églises pour éviter d’y sentir la putréfaction de Dieu… Résultat, l’homme ne sait plus qui il est ni où il va."
"Nous avons abandonné Dieu pour donner de l’importance à des riens. Certes l’économie, la science, la santé ne sont pas des riens. Mais par rapport à Dieu ce sont quand même des riens ! Sans Dieu, l’homme est perdu. Nous avons des existences humaines difficiles et angoissantes certes mais c’est Dieu qui donne sens à toutes choses. Nos soucis économiques, nos problèmes familiaux existent évidemment mais tout se résout en Dieu. C’est Dieu ou rien ! Il faut replacer Dieu au centre de notre vie et de notre culture. Le centre, c’est la seule place qui lui convient."