La Serbie a voté dimanche au second jour d’un référendum sur une nouvelle Constitution
Les Albanais qui occupent le Kosovo à 90% réclament l’indépendance. Belgrade refuse cette éventualité, n’acceptant qu’une large autonomie, et la mention du Kosovo dans la Constitution est perçue comme une tentative pour éviter la perspective de l’indépendance de cette province.
Marc
L’éventuelle indépendance du Kosovo-Metohija peut légitimement nourrir de très graves inquiétudes quant à l’avenir de la paix, en particulier dans les Balkans. En effet, comment pourrait-on alors refuser l’indépendance pour d’autres peuples, ou le rattachement de portions de pays à un autre pays. Citons, par exemple, uniquement pour les Balkans :
– 430.000 Hongrois en Voïvodine, province du nord de la Serbie,
– 2.000.000 environ de Hongrois vivant dans la Transylvanie roumaine,
– 600.000 Hongrois en Slovaquie,
– 400.000 Albanais (chiffre très difficile à vérifier, le dernier recensement datant de 1981) en Macédoine, regroupés dans le Nord-Ouest du pays, à proximité de l’Alabanie et du … Kosovo-Metohija,
– l’entité serbe ou croate du pseudo-Etat de Bosnie-Herzégovine vers respectivement la Serbie et la Croatie,
– sans oublier les Hongrois vivant en Ukraine, les Ukrainiens en Slovaquie, etc.
Comment alors justifier un refus des modifications de frontières pour ces peuples ? Comment expliquer que certains peuples auraient plus de droits que d’autres ? Commen éviter que cela ne soit perçu comme une incitation à la violence et à la guerre, puisque ces méthodes auraient alors donné raison aux Albanais du Kosovo-Metohija ?