Extrait d'une interview d'Alain Escada :
Aujourd'hui, on a presque l'impression qu'un catholique doit être "accueillant" et donc ne peut refuser l'immigration.
Notre devoir est de dénoncer une interprétation abusive de la charité chrétienne. La charité ne consiste pas à laisser s'installer le chaos et à encourager le déracinement. Et la charité politique (puisqu'il s'agit de l'organisation de la société) ne peut contredire la responsabilité politique. Les autorités ont en charge d'organiser le bien commun des citoyens de leur entité. Elles ne peuvent conduire l'entité dont elles ont la responsabilité au désastre sous prétexte d'être charitables avec des citoyens extérieurs à cette entité.
Par ailleurs, la société organisée par Dieu n'est pas une anarchie ni un monde sans frontières. Le catholique a même le devoir d'honorer sa patrie, la terre de ses ancêtres. L'identité et l'enracinement sont des notions légitimes et naturelles.
Mais on nous dit que ces migrants fuient la guerre, sont dans la misère, ont besoin d'un toit, de nourriture,…
Il y a là plusieurs mensonges qu'il faut décortiquer.
Le premier : non, tous ces immigrés ne fuient pas la guerre. Ce n'est le cas que d'une très infime minorité d'entre eux. On nous ment sur leur origine. Tous les Arabes viendraient de Syrie ou d'Irak. Tous les Noirs vendraient d'Erythrée ou du Nigéria. C'est du baratin ! C'est un mensonge destiné à nous faire plus facilement avaler leur entrée en Europe. Chaque immigré, en fonction de ce qu'il est arabe ou d'Afrique subsaharienne sait exactement ce qu'il doit nous raconter sur ses pseudo-origines. Qui pourra réellement contrôler ? Les administrations chargées de l'accueil des demandeurs d'asile sont toutes débordées.
Ensuite, il faut noter que la plupart de ces immigrés sont de jeunes hommes. Si leur pays est en guerre, il a besoin d'eux. Quand l'Europe était en guerre, ce sont les femmes, les enfants et les vieillards qui partaient sur les routes de l'exode, pas les hommes en âge de se battre.
Deuxième mensonge : ces immigrés seraient dans la misère. Pourtant, ils ont dépensé des milliers d'euros pour venir jusqu'en Europe. Et beaucoup sont encore prêts à dépenser des sommes importantes pour obtenir de passeurs d'être conduits dans le pays qu'ils imaginent le plus avantageux.
Regardez ensuite comment beaucoup se comportent, se montrent revendicatifs, exigeants,… A-t-on jamais vu quelqu'un d'affamé être accueilli et critiquer ensuite le contenu de son assiette et la qualité de son matelas. C'est pourtant l'incroyable situation à laquelle nous assistons fréquemment alors que nous ne leur avons pas demandé de venir chez nous.
Et les chrétiens d'Orient ?
Ils sont sans aucun doute les plus légitimes à bénéficier de notre accueil. Mais là encore ce serait au final un bien mauvais service à leur rendre. Organisez l'exil des chrétiens d'Orient et vous ferez disparaître le christianisme en Orient, ce qui ne fera que donner raison à l'Etat Islamique.
Si nous voulons sincèrement aider les chrétiens d'Orient, il faut les aider à vivre en chrétiens dans leur pays."
Anne
Comment des musulmans peuvent-ils fuir Daesh alors que c’est un état islamique ? Que les chrétiens se sentent obligés de partir, on le comprend quand on voit le traitement qu’on leur fait subir et qui ressemble étrangement à ce que la République française leur a concocté dans les années 1790 !
URBI&ORBI
Oui, l’expulsion des premiers chrétiens, que sont les chrétiens d’Orient, de leur sol est inscrit dans la road map de la “paix” au Proche-Orient.
Rien d’étonnant qu’on ne bouge pas quand ils sont massacrés par milliers (Kessab, Deir Ez Zor, Maaloula, etc…) ou qu’ils sont chassés. Lire des “Hommes en trop”.
Je n’ai jamais entendu un Juppé ou un Cambadélis avoir un seul mot pour eux. Ils pensent tous à la réserve de voix du second tour de 2015 avec un cynisme ignoble.
Maurice
Exacts, ils doivent pouvoir vivre en toute sérénité dans leur pays !
Accueillir des femmes et des enfants, oui, mais les hommes ne peuvent-ils pas rester pour combattre ? Comme exemple, il est fait allusion à des lustres en arrière en nous parlant de la dernière guerre mondiale, mais les personnes qui ont fui devant l’avancée des troupes allemandes sont retournées chez eux et des hommes sont partis, mais pour s’engager ! (pas beaucoup il est vrai et parmi ceux qui sont restés peu se sont engagés, officiellement il y a eu 0,5% de la population qui a fait acte de résistance, les chiffres doivent être accommodants) Le font-ils aussi ? Ce n’est pas une critique, car il n’est pas facile de comprendre ce qu’il se passe réellement, mais la question se pose.
Qu’avons-nous fait en 1794 ? avons-nous fui ou est-on restés et pour la plupart massacrés ?
Exupéry
Très bonne et mesurée réflexion d’Alain Escada.