Un nouveau livre de Bernard Lugan, paru en mars (Le Rocher), présenté sur le site de Liberté politique :
"Lugan explique que la plupart des universitaires, journalistes, et décideurs politiques se basent, lorsqu’ils parlent de l’Afrique sur des données sinon faussées, du moins biaisées par les idéologies. Ce qui les conduit à mentir à l’Afrique, pour ne pas outrepasser la mauvaise conscience due à la colonisation. « L’on a toujours menti à l’Afrique », dit-il, et pour poser un discours de vérité, il faut « une remise à plat des mensonges ».
Au commencement, raconte l’auteur, « l’Afrique était bien partie ». Elle possédait un potentiel certain, des ressources gigantesques et un climat favorable. Lugan démonte le mythe du pillage de l’Afrique par les colons, dont la mémoire fait objet d’une culpabilisation systématique depuis les années cinquante.[…]
L’africaniste décrit ensuite les « mauvaises bonnes solutions ». Que ce soit la volonté, par l’Europe, de prendre à son compte le développement de l’Afrique, celle d’imposer la démocratie, ou encore de redessiner ses frontières, toutes ces idées ont rajouté des problèmes à l’existant. À cela, on peut ajouter les appétits de la Chine et des États-Unis qui ont privilégié l’économie de comptoir.[…]
Ces fausses solutions viennent principalement de la tendance occidentale à projeter sur l’Afrique ses propres valeurs. Or celles-ci ne sont pas adaptées à l’Afrique, car il y a une différence de culture et d’histoire, qui ne peut se résoudre par une simple incantation à la démocratie. L’Europe se voile la face et refuse de voir sa différence avec l’Afrique, d’où l’échec de son « diktat démocratique ».[…]
Oui, le titre de ce livre est bien pertinent : Osons dire la vérité à l’Afrique… mais Bernard Lugan aurait pu ajouter « et à l’Europe ». Il faudrait que l’Occident apprenne enfin à regarder les choses en face. Vaste programme."