Les arrêts naturels de grossesse (fausses couches) concernent 200 000 Françaises chaque année. La Croix a recueilli le témoignage de nombreuses femmes et soignantes qui alertent sur la prise en charge souvent « traumatisante » des fausses couches à l’hôpital. Plus de 15% des grossesses se soldent par une « fausse couche », selon l’étude publiée en 2021 par la revue scientifique The Lancet, affectant environ une femme sur dix.
« Ce n’est pas un simple deuil, on le vit dans nos entrailles », décrit avec pudeur Delphine, 42 ans.
« J’ai été laissée seule, sans aide, ça a été un calvaire », confie Adèle, 19 ans au moment de sa fausse couche.
À Besançon (Doubs), Lise, 27 ans, se dit « déçue » du corps médical et de son « manque d’empathie ». Quand on lui a annoncé que son bébé était « mort dans [son] ventre depuis trois semaines », elle s’est sentie « invisible ».
Un pays ne peut pas dépenser des millions pour l’avortement et soutenir les mères en deuil…
Céline Vicrey, sage-femme et coordinatrice du Réseau de santé périnatal parisien (RSPP) :
« Les sages-femmes sont formées à donner la vie, pas la mort, donc on n’a pas toujours les bons mots. Nous ne sommes pas les soins palliatifs, tout de même ! »
Et pourtant elles peuvent pratiquer des avortements…