Extrait d’un atricle de Jeanne Smits sur RITV :
On cherche en vain à la Une des grands médias français la question qui pourtant devrait venir immédiatement à l’esprit face à la panne d’électricité gigantesque qui a littéralement paralysé l’Espagne et le Portugal lundi, lorsque subitement, à l’heure du déjeuner nous dit-on (comme si on mangeait à 12 h 30 en Espagne !), la production électrique a été divisé quasiment par deux. Tout le réseau de la péninsule ibérique, fortement « intégré », a subi l’effet domino, et à moins d’avoir un groupe électrogène fonctionnant au bon vieux diesel – comme en disposent heureusement les hôpitaux et certains supermarchés – il n’y avait plus rien à faire. Ni vendre, ni acheter sans cash, ni surfer sur internet, ni prendre l’ascenseur (des centaines de personnes sont restées bloquées), ni fermer la porte d’un immeuble sous peine d’enfermer tout le monde, ni obtenir de l’eau au-delà du 3e et du 4e étage car la distribution à cette hauteur-là se fait au moyen de pompes électriques. Même les pharmaciens n’avaient aucune idée du prix de leurs produits, faute de pouvoir lire les codes-barres…
Bien sûr, la question de la cause de la panne et sur toutes les lèvres, et s’il faut en croire les autorités portugaises et espagnoles, la possibilité d’une cyberattaque semble avoir été écartée ce mardi matin.
Mais la vraie question, celle qui fâche, est celle de la part des énergies dites renouvelables dans le mix espagnol. Le « net zéro » a-t-il joué un rôle dans l’événement qui a été qualifié d’urgence nationale en Espagne et qui a eu des répercussions tous azimuts, depuis l’annulation de vols, l’arrêt des trains et des métros en pleine voie un peu partout, et la paralysie de la vie économique jusqu’à la défaillance des congélateurs ?
Mardi en fin d’après-midi, REE, l’opérateur national du réseau électrique espagnol, a donné un début de réponse qu’on subodorait : les coupures d’électricité qui ont touché l’Espagne et le Portugal ont probablement été causées par des défaillances dans des fermes solaires, a-t-il déclaré. REE déclare avoir identifié deux incidents de perte de production d’électricité, probablement dus à des centrales solaires, dans le sud-ouest du pays. Ces incidents ont provoqué une instabilité du système électrique et entraîné une rupture de son interconnexion avec la France, selon l’opérateur.
[…] la dépendance de l’Espagne vis-à-vis des renouvelables n’a cessé de croître au cours de ces deux dernières décennies et ce type de production est beaucoup moins armé face à un choc de production électrique que les systèmes à l’ancienne.
Il y a 20 ans encore, 80 % de la puissance électrique espagnole était produite par le nucléaire ou par la combustion d’énergie dite « fossile » – gaz et charbon par exemple. En 2023, les « renouvelables » à basses émissions de CO2 produisaient déjà 50,3 % de la puissance totale. Lundi, jour du crash, leur part dans la production effective était encore plus importante : vers midi, 53 % de l’électricité espagnole provenait du photovoltaïque et 11 % de l’énergie éolienne. Contre 6 % seulement pour le gaz. […]
JLAURENTIE
Nous voyons là, par l’exemple, un des problèmes largement sous-estimés des systèmes de productions d’électricité non pilotables.
En effet, les panneaux solaires (idem pour les éoliennes) disposent de moyen de gestion rudimentaire, au regard de ce qui se fait dans une centrale nucléaire, puisque de toutes les façons on ne peut pas gérer le flux de photons solaires (idem pour le vent), dit autrement la modulation de puissance délivrée est réduite à un système binaire. Dès lors, la moindre difficulté n’est pas vraiment gérable, si ce n’est de stopper la production pour réparation, et de basculer alors les demandes vers le réseau pilotable (nucléaire – fossiles) en augmentant ponctuellement sa production. Ce surplus étant alors injecté sur le réseau et personne n’y voit rien. Sauf sur sa facture, car ce mode opératoire est coûteux (variation de puissance des centrales) et accélère le vieillissement.
Sauf que lorsque l’on est à +/-30% dépendant du non pilotable, un problème ne peut qu’être très difficilement rattrapable par le réseau pilotable, surtout en cas de forte demande (pic chaleur ou froid). Et c’est ce qui s’est passé chez nos voisins.
En théorie, ce type de panne peut devenir de plus en plus fréquent proportionnellement à l’augmentation de la part du non pilotable dans le mixte énergétique. L’Espagne, sous l’impulsion des mouvements écologistes, a dépassé les 50% (théorique), si elle continue comme ça, le nombre de black-out augmentera sensiblement… En l’état actuel des technologies non pilotables, un maximum de 15% est gérable, au-delà c’est un pari risqué et cher…
J LAURENTIE
Auteur de CLIMAT DE PEUR (https://www.leseditionsdubiencommun.fr/nos-ouvrages/climat-de-peur/)
Topaze
Finalement les énergies renouvelables sont une vaste fumisterie pour faire plaisir aux bobos écolos gauchistes a qui on devrait couper l’électricité.
MEIERS
L’argument qui me plaît est la déclaration de ministres européens avançant d’ une part que la cause de l’incident n’est pas connue, mais d’autre part que la qualité de leur réseau, comme en France excluerait ce genre d’incident! Mais en bonne logique cartésienne! Si la cause des coupures espagnoles n’est pas connue, comment affirmer que la même n’existe pas dans les autres pays?
Gaudete
Ce qui est étonnant c’est que les charlots européistes n’aient pas dit que c’était Poutine qui avait fait le coup sans doute n’ont-ils pas voulu se ridiculiser une fois de plus!!!!
zongadar
Juste pour prendre un peu de recul, à chacun de juger : https://qactus.fr/2025/04/30/europe-coupure-electrique-en-espagne-et-au-portugal-simple-coincidence-ou-manipulation-deliberee-notre-enquete-exclusive/
Jerome
L’été approche, ils ont inversé les câbles pour transformer le chauffage en air climatisé !
Giacomo
Quand on pense qu’un simple passage nuageux sur une région très implantée de panneaux photovoltaïques suffit à faire passer en quelques minutes une production de centaines de mégawatts-heure solaires à quasiment zéro, et que les énergéticiens doivent en extrême urgence activer d’autres sources d’énergie “pilotables” pour compenser cette perte au réseau national, on comprend mieux le casse-tête qui leur a été imposé avec les énergies renouvelables fugaces, aléatoires, imprévisibles et ruineuses mais néanmoins expressément prioritaires sur le réseau par l’oukase de politiciens irresponsables et incompétents, au nom de l’écologie !