Le Parlement de l’UE compte deux groupes eurosceptiques : le groupe souverainiste Indépendance et Démocratie (ID, qui inclut l’UKIP britannique et les élus MPF); et le groupe conservateur plutôt eurosceptique Union pour l’Europe des Nations (UEN, comprenant notamment le PiS polonais et l’Alliance nationale italienne). En outre, d’autres eurodéputés souverainistes, tels que ceux du FN ou du Vlaams Belang, siègent parmi les non-inscrits.
Le groupe UEN était le 6e groupe du parlement – mais mercredi, il en est devenu le 4e, passant devant les communistes et les Verts, avec le ralliement de quatre députés de la Ligue du Nord, qui étaient non-inscrits après avoir été exclus du groupe ID, et de cinq Polonais issus de la Ligue des Familles, venant eux aussi du groupe ID.
Ce dernier groupe est donc le "perdant" de ces mouvements : avec 23 députés, il se rapproche dangereusement du seuil de 19 nécessaire pour constituer un groupe.
Deux événements pourraient modifier encore la donne dans les mois à venir :
- L’arrivée des eurodéputés Roumains et Bulgares. Vox Galliae évoque l’hypothèse qu’elle pourrait donner naissance à un nouveau groupe incluant le FN.
- Les bouleversements attendus du départ des conservateurs britanniques du groupe PPE – départ promis par David Cameron mais toujours reporté.