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L'Eglise : Léon XIV / Valeurs chrétiennes : Famille

Partout et toujours nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille

Partout et toujours nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille

Vendredi, le pape a reçu les professeurs et étudiants de l’Institut pontifical théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Il leur a dit :

[…] Dans des contextes sociaux, économiques et culturels divers, les défis auxquels nous sommes confrontés sont divers : partout et toujours, cependant, nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille, surtout par un style de vie cohérent avec l’Évangile. Sa fragilité et sa valeur, considérées à la lumière de la foi et de la saine raison, engagent vos études, que vous cultivez pour le bien des fiancés qui deviennent époux, des époux qui deviennent parents, et de leurs enfants, qui sont pour tous la promesse d’une humanité renouvelée par l’amour. La vocation de votre Institut, née de la vision prophétique de saint Jean-Paul II dans le sillage du Synode sur la famille de 1980, apparaît ainsi plus claire encore : constituer un corps académique unique, réparti sur les différents continents, afin de répondre aux besoins de formation tout en restant au plus près des époux et des familles. Ainsi, pourront se développer des dynamiques pastorales adaptées aux réalités locales et inspirées par la tradition vivante de l’Église et sa doctrine sociale.

En participant à la mission et au cheminement de toute l’Église, votre Institut contribue à la compréhension du magistère pontifical et à l’actualisation constante du dialogue entre la vie familiale, le monde du travail et la justice sociale. Il aborde des questions d’actualité, telles que la paix, le soin de la vie et de la santé, le développement humain intégral, l’emploi des jeunes, la durabilité économique et l’égalité des chances entre hommes et femmes – autant de facteurs qui influencent le choix de se marier et d’avoir des enfants. En ce sens, votre mission spécifique concerne la recherche commune de la vérité et son témoignage. Pour accomplir cette tâche, la théologie est appelée à dialoguer avec les différentes disciplines qui étudient le mariage et la famille, ne se contentant pas de dire la vérité à leur sujet, mais la vivant dans la grâce de l’Esprit Saint et à l’exemple du Christ, qui nous a révélé le Père par ses actes et ses paroles.

L’annonce de l’Évangile, qui transforme la vie et la société, nous engage à promouvoir des actions concrètes et concertées en faveur de la famille. La qualité de la vie sociale et politique d’un pays se mesure notamment à la manière dont elle permet aux familles de bien vivre, de prendre du temps pour elles et de cultiver les liens qui les unissent. Dans une société qui privilégie souvent la productivité et la rapidité au détriment des relations, il est urgent de redonner du temps et de l’espace à l’amour appris en famille, où les premières expériences de confiance, de don et de pardon s’entremêlent, formant le tissu même de la vie sociale.

Je me souviens avec émotion des paroles de mon prédécesseur, le pape François, lorsqu’il s’adressait avec tendresse aux femmes enceintes, leur demandant de chérir la joie de donner naissance à une vie nouvelle (cf. Amoris laetitia , n. 171). Ses paroles contiennent une vérité simple et profonde : la vie humaine est un don et doit toujours être accueillie avec respect, sollicitude et gratitude. C’est pourquoi, face à la réalité de tant de mères qui vivent leur grossesse dans la solitude ou la marginalisation, je ressens le devoir de rappeler à tous que la communauté civile et la communauté ecclésiale doivent s’engager avec constance pour restituer à la maternité sa pleine dignité. À cette fin, des initiatives concrètes sont nécessaires : des politiques qui garantissent des conditions de vie et de travail adéquates ; des initiatives éducatives et culturelles qui reconnaissent la beauté de la vie ensemble ; une pastorale qui accompagne les femmes et les hommes avec proximité et attention. La maternité et la paternité, ainsi protégées, ne sont pas des fardeaux qui pèsent sur la société, mais une espérance qui la fortifie et la renouvelle.

Chers professeurs et étudiants, votre contribution au développement de la doctrine sociale sur la famille correspond à la mission confiée à votre Institut par le Pape François dans la lettre Summa familiae cura, où il écrivait : « La centralité de la famille dans la conversion pastorale de nos communautés et la transformation missionnaire de l’Église exige que, même au niveau de la formation académique, la réflexion sur le mariage et la famille ne manque jamais d’une perspective pastorale et d’une attention aux blessures de l’humanité. » Ces dernières années, votre Institut a accueilli avec satisfaction les indications de la Constitution apostolique Veritatis gaudium, pour une théologie qui cultive une pensée ouverte et dialogique, une culture « de la rencontre entre toutes les cultures authentiques et vivantes, grâce à l’échange mutuel de leurs dons respectifs dans l’espace de lumière ouvert par l’amour de Dieu pour toutes ses créatures » (n. 4b). C’est pourquoi vous cherchez à exercer une méthode interdisciplinaire et transdisciplinaire à la lumière de la Révélation (cf. ibid ., 4c). Dans cette perspective, la base consolidée des études philosophiques et théologiques a été enrichie par l’interaction avec d’autres disciplines, permettant l’exploration de domaines de recherche importants.

Parmi ceux-ci, je voudrais souligner, comme engagement supplémentaire, la nécessité d’approfondir le lien entre la famille et la doctrine sociale de l’Église. Ce processus pourrait se dérouler selon deux directions complémentaires : premièrement, en incluant l’étude de la famille comme chapitre essentiel de l’héritage de sagesse que l’Église offre sur la vie sociale ; deuxièmement, en enrichissant cet héritage d’expériences et de dynamiques familiales, afin de mieux comprendre les principes mêmes de la doctrine sociale de l’Église. Cette approche nous permettrait de développer l’intuition, rappelée par le Concile Vatican II et réaffirmée à maintes reprises par mes prédécesseurs, de considérer la famille comme la première cellule de la société, comme l’école originelle et fondamentale de l’humanité.

Dans le domaine pastoral, nous ne pouvons ignorer les tendances, dans de nombreuses régions du monde, à ne pas apprécier le mariage, voire à le rejeter. Je voudrais vous inviter, dans votre réflexion sur la préparation au sacrement du mariage, à être attentifs à l’action de la grâce de Dieu dans le cœur de chaque homme et de chaque femme. Même lorsque les jeunes font des choix qui ne correspondent pas aux voies proposées par l’Église selon l’enseignement de Jésus, le Seigneur continue de frapper à la porte de leur cœur, les préparant à recevoir un nouvel appel intérieur. Si votre recherche théologique et pastorale s’enracine dans un dialogue priant avec le Seigneur, vous trouverez le courage d’inventer de nouvelles paroles capables de toucher profondément les consciences des jeunes. En effet, notre époque est marquée non seulement par des tensions et des idéologies qui troublent les cœurs, mais aussi par une recherche croissante de spiritualité, de vérité et de justice, en particulier chez les jeunes. Accueillir et nourrir ce désir est l’une des tâches les plus belles et les plus urgentes pour nous tous. […]

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