Philippe Maxence a mis en ligne l’humeur de Pasquin qui paraitra dans le prochain numéro de l’Homme Nouveau :
"«J’ai un mortel et deux véniels sur la conscience ! Cette semaine c’est moindre mal tous les jours. Période d’élection ? Un candidat ne respecte pas le droit à la vie mais promet du mieux pour mon portefeuille d’actions ? Allez, un petit moindre mal, ça ne peut pas être mauvais !»
Il y a la bière sans alcool et le café décaféiné, toi tu nous inventes le mal sans péché ou le péché sans mal, à la fois bon pour le moral et pas mauvais pour l’âme, à vendre en épicerie fine, avec comme slogan : «Moindre mal, le mal qui libère la pulsion sans abîmer l’âme». Ton concept fait rire jusqu’en Paradis ! Comme si saint Paul et Marie-Madeleine avaient agi façon sucrette. Imagine Pierre déguiser sa trahison par des «c’était plus prudent», «étant donné la conjoncture», «peut-on aujourd’hui se permettre de», «s’afficher aurait fait plus de mal que de bien».
Si au moins, ton moindre mal était un péché mignon, si tu le regardais avec gourmandise, on pourrait comprendre… mais tu ne veux pas qu’on puisse croire que tu prennes plaisir au mal, même moindre. Alors tu ajoutes, sortie de ton arsenal de gagne-petit du Salut, la position de victime ! Et là, tu es grandiose : «ce n’est pas que ça m’amuse », «franchement j’aimerais faire autrement mais c’est pas possible», «c’est désespérant, mais on est obligé de faire comme ça», «si on ne fait pas… ce sera encore pire, je sais, c’est triste, mais que voulez-vous ?». Tu es peut-être parfait en petit saint tiédasse, mais tu te trompes car «il est toujours et en toute circonstance possible de faire le bien, (…) personne sans exception n’est jamais condamné à mal faire» (Jean-Paul II, Veritatis splendor)."
Pierkiroule
“Que ton Oui soit Oui, et que ton Non soit Non, tout le reste provient du malin”. La notion de “moindre mal “( les père de l’Eglise ont bon dos !) ou de “meilleur possible” ( Fr JM Garriges) dans une élection à 2 tours devrait valoir pour chaque tour ( y compris avec l’objection de conscience en cas de nécessité absolue, encore qu’au second tour le choix de moindre mal devrait pouvoir être possible pour un chrétien). Sinon que deviennent les valeurs non négociables de la Note Doctrinale de 2002 ? Donc “meilleur possible” au 1er tour et “moindre mal” au second pour ne pas manquer aux vertus théologales de foi, d’espérance et de charité !!
Attention chers frères : ” Dieu vomit les tièdes”.