Marion Maréchal a été longuement interrogée dans le magazine américain en ligne IM-1776. L’entretien est à lire ici. Elle aborde la gestion politique de la crise sanitaire :
La France reste l’un des pays les plus restrictifs d’Europe. Nous avons eu une série de mesures ridicules, de mensonges et de démonstrations d’incompétence, poussés à un degré vraiment incroyable. Depuis presque deux ans, nous vivons sous un régime d’état d’urgence qui suspend le fonctionnement normal de nos institutions. Le président et le gouvernement peuvent violer les libertés fondamentales par un simple décret. Les cours et tribunaux, bien sûr, acceptent toutes les décisions du gouvernement, sans jamais les remettre en question.
Aujourd’hui, nous vivons avec le soi-disant pass sanitaire, qui est une coercition vaccinale déguisée, car les non-vaccinés sont censés se tester chaque fois qu’ils vont dans un café ou un restaurant, ou même dans un hôpital public. Si vous n’êtes pas testé, vous ne pouvez même pas utiliser l’hôpital pour lequel vous payez des impôts. Depuis le 15 octobre, les tests ne sont plus gratuits.
À mon avis, nous sommes entrés dans la logique du système chinois de crédit social, et je le dis en pesant mes mots. Nous avons maintenant deux catégories de personnes, les vaccinés qui ont droit à une vie normale, et les non vaccinés dont la vie est rendue impossible. Je n’en reviens pas, alors que nous sommes un des pays les plus vaccinés au monde et que la situation épidémique actuelle ne justifie pas le maintien de ces mesures. Même le Conseil constitutionnel a dit qu’il n’approuvait ces mesures qu’à condition qu’elles soient limitées dans le temps.
Je pense donc que nous sommes entrés dans une période où règne la logique d’un État qui prétend poursuivre le “bien” public en dépit de la volonté des gens et sans tenir compte de leurs souhaits. Il est évident que ces outils que l’État s’est appropriés pendant l’épidémie pourront être utilisés à l’avenir à d’autres fins politiques, par exemple pour restreindre les déplacements au nom de la “sauvegarde de la planète”. Je pense que chaque Européen se verra attribuer une identité numérique qui contiendra à terme toutes nos informations sociales, fiscales, bancaires et sanitaires. Lorsque ces outils tomberont entre de mauvaises mains, ils entraîneront un niveau de surveillance sociale qui me préoccupe beaucoup. On peut imaginer que quelqu’un qui ne paierait pas un billet demain, ou qui ne serait pas vacciné, perdrait son droit de vivre une vie normale.
Ludovic Genin fait également le rapprochement, dans Epoch Times, entre le système chinois et la France :
[…] En Chine depuis 2018, le système de crédit social surveille à grande échelle le comportement de chaque Chinois en utilisant internet, les caméras de surveillance et les techniques de reconnaissance faciale et vocale. Les courriels, les transactions en ligne, les posts de chaque citoyen, leurs déplacements, leurs choix de lecture, leurs amis, etc., tout est enregistré dans une base de données centralisée où un algorithme attribue une « note de crédit social », continuellement mise à jour.
Dans ce système, ceux qui obtiennent les points de « crédit » les plus élevés bénéficient d’un meilleur accès à l’emploi, aux universités, aux transports, aux commerces, aux loisirs, etc., tandis que ceux qui obtiennent les notes les plus faibles se heurtent à des restrictions dans leur vie quotidienne.
La délation des « mauvais comportements », faire l’éloge du gouvernement, donner son sang sont par exemple récompensés par des points. Ne pas traverser au feu rouge sur le passage piéton, critiquer le Parti sur les réseaux sociaux, défendre les droits de l’homme, etc. sont sanctionnés par une perte de points. Pire, ceux dont les notes sont les plus basses sont considérés comme une menace pour la société. Ils risquent d’être arrêtés à titre préventif et d’être envoyés dans des établissements pénitenciers de « rééducation ».
Le développement du système de crédit social prend ses racines dans le sentiment de lutte du PCC et sa peur de perdre le pouvoir en Chine. Pour resserrer son emprise sur le peuple chinois, le Parti a renforcé ces dernières années son contrôle sur tous les aspects de la société en imposant l’utilisation des technologies dans la vie quotidienne des Chinois. […]
En France aujourd’hui, si votre passe sanitaire n’est pas à jour, vous risquez d’être suspendu de votre entreprise, vous ne pourrez plus aller au restaurant, au cinéma, au théâtre ou au musée. Si vos enfants de plus de 12 ans n’ont pas leur passe sanitaire à jour, ils ne peuvent plus faire d’activité extrascolaire. Vous ne pourrez pas aller à l’hôpital pour voir un proche ou pour une opération (sauf aux urgences). Pour les personnes déjà vaccinées, il vous faudra certainement certifier d’une nouvelle dose tous les six mois pour être « à jour » et une question démocratique majeure se pose pour les élections présidentielles de 2022, si seuls les « bons » citoyens auront accès aux bureaux de vote pour aller voter.
Un rapport du Sénat, présenté début juin par la délégation sénatoriale à la prospective, s’appuie sur les mesures prises par plusieurs pays asiatiques – dont la Chine, pour envisager l’évolution du passe sanitaire en France. Drones, portiques à l’entrée des métros avec reconnaissance faciale et caméras thermiques, boîtier porté autour du cou émettant un son de 85 décibels pour faire respecter les distanciations (non retenu mais pouvant être « simplement » remplacé par un smartphone, selon le rapport), etc. l’épidémie de Covid-19 nourrit une imagination féconde sur les différents moyens de restreindre les libertés des Français.
Dans ce rapport, les sénateurs ont étudié par exemple comment imposer à une personne positive au Covid une quarantaine avec un bracelet électronique, une « désactivation du titre de transports en commun, une détection automatique de la plaque d’immatriculation par les radars » et la géolocalisation de ses déplacements en cas de confinement. Les paiements par carte bancaire pourraient être également scrutés, voire désactivés si vous ne respectez pas les règles et les amendes seront directement prélevées sur votre compte en cas d’« infraction ».
Les élites françaises restent fascinées par la Chine. Un rapport de l’IRSEM (654 pages pdf), l’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire, décrypte les opérations d’influences chinoises :
Pendant longtemps, on a pu dire que la Chine, contrairement à la Russie, cherchait davantage à être aimée que crainte ; qu’elle voulait séduire, projeter une image positive d’elle-même dans le monde, susciter l’admiration. Pékin n’a pas renoncé à séduire, à son attractivité ni à son ambition de façonner les normes internationales, et il reste très important pour le PCC de ne pas « perdre la face ». Mais, en même temps, Pékin assume de plus en plus d’infiltrer et de contraindre : ses opérations d’influence se sont considérablement durcies ces dernières années et ses méthodes ressemblent de plus en plus à celles employées par Moscou. C’est un « moment machiavélien » au sens où Pékin semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond donc à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises. Ce rapport s’intéresse à cette évolution, avec l’ambition de couvrir tout le spectre de l’influence, de la plus bénigne (diplomatie publique) à la plus maligne, c’est-à-dire l’ingérence (activités clandestines). Pour ce faire, il procède en quatre parties, présentant successivement les concepts, les acteurs, les actions et quelques cas.
A.MOR
« Je n’en reviens pas, alors que nous sommes un des pays les plus vaccinés au monde et que la situation épidémique actuelle ne justifie pas le maintien de ces mesures. »
Vraiment elle est extraordinaire, toujours la réflexion juste en politique.
Vous c’est Marion, c’est juste.
Tout le monde sait désormais que l’injection n’empêche pas de contracter ou de transmettre.
Ce qui est étonnant est : qu’elle aussi semble nous laisser croire que le fait d’être injecté, ne justifierai plus le pass sanitaire.
Mais justement quelle utilité aurait ce pass sans cette injection?
Elle n’a jamais vu plus loin que le bout de son nez.
Colin Powel a-t-il montré son pass sanitaire à Saint Pierre?
Qu’a-t-il répondu , quand Saint Pierre lui a demandé par quelle entreprise américaine ou autre la petite ampoule, qu’il avait montré au monde, était fabriquée, pfizer, moderna, astrazenecca…etc ?
Marion, Zemmour, et tous les parasites du paysages politiques, de tous les partis, lequel milite avec un programme pour la fin du pass?
Collapsus
Qu’en savez-vous pour Zemmour ? Il n’a pas encore présenté son programme.
VIVANT
Zemmour a parlé avec intelligence du passe liberticide. Mais il ne faut surtout pas qu’il aille sur ce terrain comme le voudrait ses opposants politiques. Ce n’est pas encore le moment car les effets secondaires terrifiants ne sont pas encore entrés dans l’opinion publique. En effet 70% des français, conditionnés par la propagande, veulent le passe salutaire. Zemmour doit prendre le pouvoir et doit donc ruser comme un serpent. Quand Barnier sera à 17% et qu’il dira clairement qu’il est opposé au passe de la honte, alors Zemmour pourra se lâcher. Sinon elle est stigmatisé et mort pour le 2ème tour.