De Jean-Pierre Maugendre, président de Renaissance catholique :
"[…] Ces révoltes prennent le risque d’être sans lendemain, récupérées par le système, si elles ne remettent pas en cause les faux principes sur lesquels repose le monde clos du mensonge qui nous oppresse. Mais la « banalisation du mal », selon l’expression de Hannah Arendt, pèse d’un poids considérable sur les intelligences et les consciences. On ne peut, à cet égard, qu’être très surpris, par exemple, d’entendre Laurent Wauquiez, député maire du Puy-en-Velay, catholique revendiqué, affirmer le 7 décembre 2013 sur Canal + qu’il fréquente des sites pornographiques « comme tout le monde » ou Marion Maréchal-Le Pen faire l’apologie de la pilule contraceptive à l’occasion du décès de Lucien Neuwirth. De manière moins surprenante, la déclaration des évêques de France du 11 décembre 2013 à l’occasion des prochaines élections municipales ne comporte qu’une seule mise en garde et elle est dirigée contre les « discours populistes ». Suivez mon regard…
Remonter aux causes
Pour les uns comme pour les autres, l’étape suivante serait maintenant, nous semble-t-il, de pouvoir passer de la révolte contre les conséquences à l’analyse des vraies causes. C’est dire l’importance des mois qui viennent afin que ces révoltes, légitimes, soient l’occasion pour leurs acteurs de découvrir les véritables origines intellectuelles qui sous-tendent et génèrent les faits contre lesquels ils se dressent. N’est-ce pas d’abord fondamentalement contre le totalitarisme de l’État moderne qui prétend tout régenter que se révoltent les uns et les autres ? Ce peut être l’occasion d’une réflexion de fond sur la démocratie, la famille, les corps intermédiaires, la subsidiarité…
Le gouvernement craint comme la peste la convergence de ces deux mouvements d’opposition. Il multiplie les attentions et les prévenances envers les dirigeants des « bonnets rouges » présumés de gauche et persiste dans son mépris des responsables de La Manif Pour Tous, réputés de droite. La manœuvre aura-t-elle du succès ? Les mois qui viennent nous le diront. Le gouvernement se trouve cependant confronté à une double difficulté : il ne peut ni revenir sur l’écotaxe, surtout uniquement en Bretagne, imposée par l’Union Européenne et votée à l’unanimité par le Parlement, ni faire surveiller éternellement tous les portiques écotaxes de France par des gendarmes mobiles. […]
Le début de l’année 2014 sera ponctué par diverses manifestations de résistance. Le 19 janvier, le collectif En Marche pour la Vie ! rappellera publiquement les droits de l’enfant – sujet de droit et non simple objet de désirs – d’abord à vivre et ensuite à être élevé par un père et une mère. Puis, le 26 janvier, un Jour de colère rassemblera tous ceux, de plus en plus nombreux, qui manifesteront ainsi leur désapprobation de la politique désastreuse menée par François Hollande, adversaire acharné de la famille, fossoyeur de la libre entreprise, agent actif de la submersion de la France par des populations étrangères à son histoire et à ses valeurs.
Face à un pouvoir étranger à toute notion de bien commun et qui ne comprend que les rapports de force, nous participerons à ces deux événements et nous vous invitons à vous y joindre.
L’année 2014 sera ce que nous en ferons. Dernière en date des révoltes avortées, ultime coup de colère sans lendemain ou authentiques prémices d’un véritable retour aux principes qui ont assuré le rayonnement et la grandeur de la France ? […]"