Paul-Marie Coûteaux explique sas rupture avec Marine Le Pen :
"[…] Notre désaccord porte sur la ligne politique : je désapprouve l'accent exagérément mis sur l'option "ni droite ni gauche". En 2011, cette ligne n'était pas si nette, mais elle s'est beaucoup accentuée car Marine Le Pen mise sur les déçus de François Hollande. Sans compter l'un de ses conseillers, Florian Philippot, qui est surtout sur la ligne "ni droite-ni droite". Or, le positionnement du Siel a toujours été de faire battre la gauche. Cela dit, je continue de situer Marine Le Pen à droite.
Ces divergences stratégiques mettent donc fin à trois ans d'alliance avec le FN…
À chaque fois que nous nous engueulons, nous renouons. Par SMS, Marine Le Pen m'a assuré qu'elle était désolée que sa lettre de rupture ait été mise sur la place publique. Nous devrions nous revoir bientôt, sûrement la semaine prochaine.
Vous plaidez pour un gouvernement de salut public. Comment le concevez-vous ?
La politique ne consiste pas uniquement à gagner les élections. Elle consiste aussi – et peut-être d'abord – à gouverner la France. Le FN est encore loin du compte pour acquérir une psychologie gouvernementale et une culture d'État. Pour cela, il faudrait construire un "shadow cabinet", une architecture solide pour un potentiel futur gouvernement avec le Rassemblement bleu Marine, Debout la République de Nicolas Dupont-Aignan, Philippe de Villiers ainsi que ceux de l'UMP qui sont patriotes. Il faut savoir avec qui nous gouvernerons. Aujourd'hui, le Rassemblement bleu Marine est une coquille vide : il faut penser à une architecture plus large et qui soit gouvernementale."