Quelle incohérence :
"Les dirigeants de l'UE soumettront aujourd'hui au premier ministre turc une série de propositions pour obtenir d'Ankara son soutien afin d'endiguer le flux des réfugiés. Les contreparties promises – sur les visas et les perspectives d'adhésion à l'UE – pourraient être amoindries.
[…] La fin de visas imposés aux Turcs qui viennent en Europe pour moins de 90 jours reste officiellement programmée pour la fin juin. Mais elle est désormais strictement liée au respect d'une longue série de préalables techniques et politiques qu'Ankara à peu de chance de remplir dans les quatre mois. «Tous devront être respectés», insiste François Hollande.
Pour le président Recep Tayyip Erdogan, une autre question d'amour-propre est la relance de la procédure d'adhesion à l'UE, en panne depuis plusieurs années. L'Europe agite le scénario d'un déblocage depuis plusieurs mois. Mais il suscite de sérieuses objections. Chypre redoute que l'intrusion turque dans le jeu européen, même indirecte, pèse rapidement sur son avenir. Le président Nicos Anastasiades a confirmé cette nuit qu'il pourrait opposer son véto au pacte Merkel-Davutoglu tout entier."