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Europe : politique

Pays-Bas : législatives sur fond de contestation de l’eurocratie

Lu dans Minute :

P"Des élections législatives anticipées se dérouleront aux Pays-Bas le 12 septembre 2012. Le gouvernement sortant – composé du VVD, un parti libéral de droite, et du CDA, le Parti démocrate-chrétien – est en effet minoritaire au sein de la Chambre des députés depuis qu’il a été lâché, en mai dernier, par le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders. On se souvient que le leader populiste hollandais avait retiré son soutien à l’exécutif car il refusait de voir imposer au peuple néerlandais les mesures d’économies exigées par l’Union européenne en matière de réduction du déficit budgétaire. Notons, par parenthèse, que ces dispositions ont cependant été entérinées par le Parlement, car certains pseudo mouvements d’opposition les ont votées avec les deux partis de gouvernement. Aujourd’hui, le PVV est donc seul à proposer une alternative à l’eurocratie.

Mais la question qui se pose est de savoir comment va évoluer ce parti désormais sans alliance avec les partis de centre droit. […] Le 3 juillet 2012, Geert Wilders a présenté devant la presse le programme de son parti pour ce scrutin, avec un angle très simple:

« Au cours des années précédentes, le PVV a souvent dû faire face aux reproches d’être un parti consacré à un seul sujet. Jusqu’aux élections du 12 septembre 2012, ce sera le cas. Le sujet est l’Union européenne. Toutes les activités du PVV jusqu’à la date de ce scrutin concerneront ce thème. Le PVV veut faire de ces élections un référendum sur tout ce qui est en rapport avec l’Union européenne: euro, MES [Mécanisme européen de stabilité, ndlr], bureaucratie, dictat de l’Union européenne à propos des économies à réaliser, de l’immigration, des pensions… L’Union européenne est le thème central du programme que le PVV présente aujourd’hui. Son titre est “Leur Bruxelles, nos Pays-Bas”! »

[…] « Bien que, lors du référendum qui a eu lieu il y a plusieurs années, le peuple néerlandais ait dit “non” à l’Europe, la population est chaque jour plus soumise à l’Union européenne. Il apparaît qu’il est de plus en plus difficile d’être en même temps europhile et démocrate. Nous choisissons, entre les deux possibilités, la démocratie. Nous choisissons de quitter l’Union européenne et la zone euro. Ce n’est pas simple, mais ça doit être fait. Ce n’est pas simplement un programme électoral, mais c’est aussi notre déclaration d’indépendance. Nous tirons une ligne claire entre leur Bruxelles et nos Pays-Bas. Au lieu de consacrer notre argent à ce que notre peuple désire, nous sommes contraints d’envoyer des milliards vers les pays en voie de développement au sein de l’Union européenne: la Grèce et le Portugal. Et probablement, bientôt, vers l’Espagne, l’Italie et Chypre. » […]"

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2 commentaires

  1. … Il a oublié de citer la France a la fin de sa déclaration.
    De toutes façons, cette tour de Babel finira par s’écrouler, et entraînera dans sa chute mortelle toutes les âmes perdues qui la servaient.
    Une belle anarchie a venir…

  2. et si c’était eux qui était dans le pétrin ?

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