Un fait remarquable est l’utilisation, par les partisans du "oui" néerlandais, du "non" français comme repoussoir. Jouant sur une francophobie bien partagée en Europe, le premier ministre insiste que les Néerlandais "ne doivent pas prendre de leçons des Français", le chef du groupe parlementaire libéral déclare que "Paris n’a pas à nous dire ce qu’il faut faire."
Les eurosceptiques britanniques craignent eux que, dans la perspective d’un référendum en 2006, le gouvernement Blair joue avec succès sur la fibre anti-française :
On voit déjà émerger le nouveau discours (des partisans du "oui" britannique, NDT). Le fait même que la France a rejeté la constitution renforce l’idée qu’elle est "bonne pour la Grande-Bretagne", avec le thème secondaire que le "non" français donne l’occasion à la Grande-Bretagne de prendre le leadership en Europe. Avec le poids de tout l’establishment derrière ce message, rien ne garantit que le pays ne voterait pas "oui."