Cela inquiète Mathilde Panot, député NUPES, qui veut déposer une résolution “visant à protéger la France du risque de pénurie de pilules abortives” :
En France, les femmes ont le choix entre deux méthodes pour avorter : instrumentale ou médicamenteuse. Sur 223 000 interruptions volontaires de grossesse annuelles, 76% sont réalisées par voie médicamenteuse. Ces IVG sont rendues possibles par prise de mifépristone et de misoprostol, deux pilules abortives dont l’association est indispensable à la garantie du droit des femmes à disposer de leur corps.
Cependant, sur les huit derniers mois, la France a connu cinq mois de tension, voire de rupture de stock de misoprostol, entre le 28 novembre et le 16 janvier, puis trois mois entre février et le 26 avril.
La perspective d’une pénurie durable est extrêmement préoccupante, d’autant qu’il n’existe pas de générique de misoprostol. En effet, le misoprostol est un médicament sous brevet, détenu exclusivement par le groupe Nordic Pharma. Le monopole lié au statut de propriété intellectuelle prive les praticiens et les patients de solutions alternatives. […]