Les conservateurs des partis CDU/CSU emmenés par Friedrich Merz recueillent entre 28,5% et 29% selon des sondages sortis des urnes, tandis que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) obtient 19,5 à 20%.
Ce coup de barre à droite intervient à un moment charnière pour l’Allemagne, confrontée à une série de crimes commis par des immigrés.
L’AFD obtient le double d’il y a quatre ans et un score historique pour cette formation née en 2013. Alice Weidel a salué le «résultat historique» de son parti. «Nous n’avons jamais été aussi forts au niveau national», a-t-elle déclaré. Le camp conservateur exclut toutefois toute une alliance avec l’AfD malgré un accord parlementaire sur les questions d’immigration et de sécurité durant la campagne électorale.
Le chancelier sortant Olaf Scholz n’a pas su convaincre les nombreux indécis de soutenir son parti social-démocrate (SPD), qui récolte seulement entre 16% et 16,5%. C’est une débâcle sans précédent pour le plus vieux parti d’Allemagne depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
Autre perdant de ce scrutin, les Verts, alliés au gouvernement Scholz, dans une fourchette de 12-13,5 %.
Friedrich Merz devrait se tourner vers le SPD pour former une alliance baptisée «grande coalition» ou «Groko» entre les deux formations qui ont dominé le paysage politique de l’après-guerre.
En France, ni Marine Le Pen ni Jordan Bardella n’ont réagi. Marine Le Pen, qui a rompu avec l’AFD lors des dernières élections européennes, poursuit sa politique de centralisation ou de chiraquisation, dans un esprit de soumission aux idéologues de gauche.
De son côté Éric Zemmour est à Berlin aux côtés d’Alice Weidel la patronne de l’AFD.