Jean-Claude Juncker, président en exercice de l’Union et premier ministre luxembourgeois, a des raisons d’aimer l’Europe : chef de gouvernement d’un pays dont la population est la moitié de celle du Finistère, le voilà qui donne des leçons à l’Europe entière ! Et avant que son carosse européen ne redevienne citrouille le 1er juillet, quand la présidence passera au Royaume-Uni, monsieur le président de conseil général nous livre ses profondes pensées :
"Beaucoup de ceux qui ont voté ‘non’ votaient pour plus d’Europe. Si on ajoute certaines de leurs voix au vote ‘oui’, c’est nous qui avons gagné."
Qui ça, "nous" ? Comme disait Présent, le vote "non", c’est décidément ceux qui ont voté "non" qui en parlent le mieux…
Autre perle : le chef du groupe socialiste au Parlement européen, M. Schulz, prétend également exercer un magistère universel. Non content de conseiller à Chirac de démissionner, il pontifie :
"(…) ce n’est pas parce que la France dit non que tout s’arrête ! Un oui en Espagne aurait-il moins de valeur qu’un non en France ?"
Et dans un mariage forcé, le oui du marié aurait-il moins de valeur que le non de l’épouse ?
La seule absurdité qu’ils ne nous aient pas sortie : "Le non est arrivé avant-dernier"; mais ça ne saurait tarder…